Net recul des Bourses mondiales, tirées vers le bas par les bancaires

 
 
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éléphone devant un tableau indiquant le cours de l’indice DAX, le 11 mars 2008 à la Bourse de Francfort (Photo : Martin Oeser)

[26/06/2008 21:55:22] NEW YORK (AFP) Wall Street et les Bourses européennes ont connu un net mouvement de recul jeudi en raison des craintes agitant le secteur financier et une flambée du pétrole au delà des 140 dollars, certaines places s’affichant désormais en baisse de plus de 20% depuis le début de l’année.

A New York, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a lâché 3,01%, terminant à un niveau inédit depuis septembre 2006. L’indice Nasdaq, à forte composante technologique, a lui reculé de 3,33%.

A Paris, le CAC 40 a reculé de 2,43%, tandis que les autres Bourses européennes suivaient le même mouvement, la Bourse de Londres cédant 2,61%, celle de Francfort 2,39% et l’Eurostoxx 50 2,70%.

A la clôture jeudi le Dow Jones avait perdu 12% et le Nasdaq 11% par rapport à début 2008.

L’Eurostoxx avait plongé 23,49% sur la même période, tandis que l’indice SP/Mib de Milan était de 23,81% plus bas. Depuis le début de l’année, les indices de Londres, Paris et Madrid ont tous enregistré un recul entre 20 et 22%.

En Europe, l’annonce du groupe belgo-néerlandais Fortis, qui a lancé un plan de solvabilité portant sur 8 milliards d’euros, a pesé sur tout les valeurs bancaires.

De l’autre côté de l’Atlantique, le secteur financier, qui n’en finit pas de s’enfoncer dans la crise, a été pénalisé par un abaissement de recommandation des analystes de Goldman Sachs, qui ont en outre estimé que Citigroup et Merrill Lynch auraient besoin de lever davantage de fonds pour faire face à leurs pertes.

Par ailleurs, le pétrole cher a une nouvelle fois plombé les marchés d’actions, le cours du baril ayant dépassé pour la première fois de son histoire les 140 dollars peu après la clôture des places europénnes.

L’inquiétude des opérateurs a été alimentée par des propos du président de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, Chakib Khelil, qui a prévenu que le baril pourrait atteindre 150 à 170 dollars “cet été”.

Enfin, la décision mercredi de la Réserve fédérale américaine de laisser ses taux directeurs inchangés, et son discours laissant planer l’incertitude sur la prochaine évolution des taux, ont provoqué un nouvel accès de faiblesse du dollar.

A la Bourse de Paris, l’indice CAC 40 a reculé à 4.426,19 points, accélérant sa chute en fin de séance, pour se retrouver à son plus bas niveau à la clôture depuis le 1er janvier.

BNP Paribas (-3,41%), Crédit Agricole (-5,08%), Société Générale (-4,84%) et Dexia (-10,39%), les quatre banques du CAC 40, ont été fortement touchées.

A la Bourse de Londres, où les banques ont également particulièrement souffert, l’indice Footsie-100 des principales valeurs est tombé à 5.518,20 points, un plus bas en clôture depuis le 20 mars.

Le prix du baril a encore fait baisser la compagnie aérienne British Airways (-7,75%).

Le Dax, indice vedette de la Bourse de Francfort, a perdu 2,39% à 6.459,60 points. Là aussi le secteur bancaire était sévèrement atteint, Deutsche Bank laissant 3,27% et Commerzbank 4,58%.

Le secteur automobile a souffert de rumeurs sur un possible dépôt de bilan de l’américain Chrysler. Son ancienne maison-mère Daimler a perdu 3,30%, Volkswagen 2,47% et BMW 4,23%.

La Bourse de Madrid a fini en nette baisse de 2,96%, tandis que la Bourse suisse a clôturé en baisse de 1,9%. Les deux plus grandes banques helvétiques, UBS et le Crédit Suisse ont fini toutes les deux en repli de 4,01%.

A Bruxelles, le Bel-20 a plongé de 4,64%, assommé par Fortis, l’action de la banque belgo-néerlandaise, qui s’est effondrée de 18,89% à 10,26 euros.

La Bourse d’Amsterdam a clôturé en baisse de 3,08%. Fortis y a chuté de 18,26%, tandis que l’autre grosse institution financière de la place, ING, a perdu 5,18%.

A Milan, le SP/Mib a abandonné 2,12%, Unicredit lâchant 4,26% dans un secteur bancaire mal orienté.

 26/06/2008 21:55:22 – Â© 2008 AFP