[27/06/2008 08:40:43] TOKYO (AFP) Les Bourses d’Asie-Pacifique ont fortement chuté vendredi dans le sillage de Wall Street et des places européennes la veille, les investisseurs réagissant vivement à la nouvelle flambée du prix du pétrole qui a dépassé jeudi pour la première fois les 140 dollars le baril, puis 141 dollars vendredi. A Tokyo, deuxième place financière mondiale, l’indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a cédé 2,01% et terminé à son plus bas niveau depuis le 12 mai. L’annonce d’un taux d’inflation de 1,5% en mai, le plus élevé au Japon depuis les années 1990, a contribué à saper le moral des intervenants. La plupart des autres places de la région ont également vécu une journée tumultueuse. Taïpeh a terminé sur un plongeon de 3,37% tandis que Manille a cédé 2,20%, Séoul 1,93%, Sydney 1,32% et la Nouvelle-Zélande 1,98%. “Les ventes ont été très intenses dès l’ouverture. Les investisseurs se sont bousculés pour réduire leurs positions après avoir assisté au plongeon de Wall Street”, a raconté Steven Huang, analyste chez President Securities à Taïpei. “Les investisseurs sont inquiets de la hausse des prix des matières premières et du pétrole. Cela réveille leurs craintes inflationnistes. Les gérants de fonds redoutent l’impact de l’inflation en Asie”, a ajouté Jose Vistan, de chez AB Capital Securities à Manille. A Shanghaï, l’indice composite s’effondrait de 4,47% en milieu de séance tandis qu’à Hong Kong, l’indice Hang Seng perdait 1,78%. Toujours à l’heure du déjeuner, Kuala Lumpur cédait 1,04%, Jakarta 1,40% et Bangkok 0,86%. Vers 06H40 GMT, l’indice Straits Times de Singapour reculait de 1,26%. A la même heure, le Sensex de Bombay dévissait de 3,38%, aux incertitudes économiques internationales s’ajoutant la perspective d’élections législatives anticipées en Inde en raison d’une impasse politique persistante entre le Parti du Congrès au pouvoir et ses alliés communistes, au sujet de l’accord sur le nucléaire civil entre New Delhi et Washington. “Il n’y a que des nouvelles négatives. Outre les prix élevés du pétrole, les incertitudes politiques et les possibles resserrements monétaires pèsent sur le marché”, s’est lamenté Bhaskar Kapadia, courtier chez Pyramid Securities. Le prix du pétrole avait dépassé jeudi pour la première fois de l’histoire le seuil des 140 dollars, quelques heures après que le président de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole eut pronostiqué que le baril pourrait atteindre jusqu’à 170 dollars cet été. A New York, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) avait lâché jeudi soir 3,01%, terminant à un niveau inédit depuis septembre 2006. L’indice Nasdaq, à forte composante technologique, a lui reculé de 3,33%. A Paris, le CAC 40 avait reculé de 2,43%, Londres de 2,61% et Francfort de 2,39%. |
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