[01/07/2008 16:15:11] PARIS (AFP)
La Bourse de Paris dégringolait mardi en fin de matinée, le CAC 40 lâchant 2,63% dans un mouvement de vente qui emportait la quasi totalité des secteurs, en particulier les financières, la construction et l’automobile. A 11H48 (9H48 GMT), l’indice vedette cédait 116,44 points à 4.318,41 points, dans un volume d’échanges de 1,8 milliard d’euros, au lendemain d’une hausse de 0,85% (soit 37,5 points). Effaçant plus de deux ans et demi de transactions, le CAC 40 évolue au même niveau qu’en octobre 2005. Londres abandonnait 2,45%, Francfort 1,89% et l’Eurostoxx 50 2,15%. “Les craintes restent présentes sur le secteur bancaire, avec les rumeurs selon lesquelles Lehman Brothers pourrait être vendue en dessous de sa valeur de marché”, a expliqué à l’AFP Jean-Philippe Muge, de SwissLife Gestion Privée, alors que le titre de la banque américaine a perdu près de 11% à Wall Street. Les analystes de Barclays évoquaient par ailleurs, dans leur note quotidienne, “des rumeurs d’avertissement sur résultat imminent” lancé par la banque suisse UBS, “maintenant que les comptes du deuxième trimestre sont clos”. Par ailleurs, selon le gérant, “toutes les valeurs cycliques sont attaquées, en particulier les industries à faible marge comme l’agroalimentaire et l’automobile”, ce dernier secteur subissant la double pression de la flambée du pétrole et de la hausse des prix de l’acier. Enfin, comme la veille, “les incertitudes sur la construction pèsent sur Saint-Gobain, Lafarge, Vinci ou Bouygues”, a ajouté M. Muge, alors que ces valeurs faisaient encore office de refuge il y a peu, au vu de leur bonne visibilité. Côté statistiques, les investisseurs attendent la publication aux Etats-Unis des dépenses de construction de mai et de l’indice ISM d’activité dans l’industrie de juin, à 14H00 GMT, après les signaux contradictoires donnés lundi par les indicateurs régionaux de Chicago et Milwaukee. GAZ DE FRANCE (-0,51% à 40,61 euros) recule moins que le marché, aidé par des informations de presse selon lesquelles il souhaite demander une nouvelle augmentation des tarifs du gaz pour les particuliers, de 9,5%, à partir de juillet, après les deux hausses déjà intervenues en janvier et en avril. AXA (-4,53% à 18 euros) est pénalisé par une note de la Société Générale, estimant que les résultats de l’assureur pourraient ressortir en baisse au premier semestre, ce qui a incité les analystes à abaisser leur objectif de cours de 7% à 27 euros. BNP PARIBAS (-2,95% à 55,84 euros), CREDIT AGRICOLE (-5,01% à 12,33 euros) et SOCIETE GENERALE (-3,67% à 53,26 euros) pèsent sur l’indice, plombées par les rumeurs entourant Lehman Brothers et UBS. EADS (-3,41% à 11,63 euros) recule au lendemain du placement en garde à vue de l’ex-PDG allemand d’Airbus, Gustav Humbert, dans le cadre de l’enquête sur de présumés délits d’initiés au sein du groupe aéronautique européen. VINCI (-4,77% à 37,74 euros) pâtit de la conjoncture morose pour le secteur de la construction, de même que SAINT-GOBAIN (-4,83% à 37,82 euros) et BOUYGUES (-4,74% à 40,16 euros). FRANCE TELECOM (+1,52% à 18,99 euros), seule valeur du CAC 40 en hausse, poursuit sa remontée de la veille grâce au relèvement de “neutre” à “achat” de la recommandation de Merrill Lynch, après l’abandon par l’opérateur français de son projet de rachat de TeliaSonera. RENAULT (-4,30% à 49,82 euros) et PEUGEOT (-5,80% à 32,49 euros), déjà en forte baisse en juin, reculent encore sous la pression de l’annonce du numéro un mondial de l’acier ArcelorMittal de la volonté d’augmenter ses tarifs. SAFRAN (-10,39% à 11,04 euros) plonge après l’abaissement de la recommandation de CA Cheuvreux, dans un contexte où les analystes se montrent pessimistes sur la capacité du groupe à atteindre ses objectifs de résultats. |
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