«Les TIC au service de l’éducation» est le thème du symposium de haut niveau
organisé conjointement par le gouvernement tunisien, l’Organisation
internationale de la Francophonie, et l’Agence universitaire de la
Francophonie à l’hôtel Rejensi – Gammarth les 26 et 27 juin 2008. Environ
200 experts et spécialistes du secteur des nouvelles technologies de
l’information et de l’éducation, ainsi que des ministres de divers pays
francophones ont pris par de cet évènement qui a jeter plusieurs questions
et débats entre les différents participants.
Ce symposium s’inscrit dans la continuité du Sommet mondial sur la société
de l’information (SMSI) auquel la Francophonie avait apporté une
contribution élaborée dans le cadre de la Conférence ministérielle de la
Francophonie sur les technologies de l’information. L’importance du sujet a
attiré plusieurs pays et surtout plusieurs responsables de haut niveau qui
se sont réunis dans le but de discuter et d’analyser les réussites mais
aussi les échecs de certaines expériences.
Cependant, l’hétérogénéité des systèmes et des expériences présents au
symposium ainsi que la délicatesse du sujet ont laissé voir une importante
divergence de point de vue préoccupations, réalités et perspectives. En
effet, les pays francophones développés sont déjà dans un stade ultra
développé au niveau des TIC et de l’éducation alors que nous savons tous que
l’Afrique francophone n’est pas suffisamment développé en matière de TIC et
son éducation n’est pas suffisamment développée surtout au niveau logistique
et pédagogique. Cette divergence n’a permis qu’un seul discours ou encore
qu’une seule solution paraître se basant explicitement sur la nécessité
d’une solidarité numérique de la part des pays développés au profit des pays
de sud permettant l’accès de tous les systèmes éducatifs francophones et
surtout africains à la technologie numérique.
En marge de cette rencontre, plusieurs participants ont rappelé que la
question d’intégration des TIC dans les systèmes éducatifs en Afrique fait
face à plusieurs obstacles qui se manifestent principalement au niveau de
l’infrastructure presque absente, le cadre juridique non approprié, la non
compétence des professeurs et des cadres en matière de TIC et les
contraintes financières. Les pays développés, à l’instar de la France, du
Québec et encore de la Tunisie, ont montré leur expérience et réussite au
niveau de l’utilisation des technologies de l’information et de
communication dans l’éducation à tous les niveaux scolaires. Ces pays n’ont
pas manqué aussi de proposer des modèles de coopération et d’offrir des
programmes de solidarité et d’aide afin d’améliorer l’accessibilité de
l’éducation aux TIC, principalement l’ordinateur, l’internet et le contenu
interactif.
Parmi les propositions intéressantes faites par les intervenants, on note :
l’utilisation de l’énergie solaire comme palliatif à la déficience de
l’infrastructure surtout dans les régions rurales où on retrouve même pas de
l’électricité.
Par ailleurs, certains participants venus des pays africains en conflit
permanent ont exprimé, avec un nœud au ventre, leur inquiétude vis-à-vis des
contraintes politiques et sociales qui doivent garder dans le tiroir des
projets de développement, telle l’utilisation des TIC dans l’éducation.
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