[01/07/2008 09:22:07] PARIS (AFP)
Le déficit budgétaire de l’Etat pour 2007, hors recettes exceptionnelles, est de 38,4 milliards d’euros, a indiqué lundi le ministre du Budget, Eric Woerth, devant les députés qui ont voté le règlement définitif des comptes 2007. “C’est une amélioration de 3,6 milliards d’euros par rapport à la loi de finances initiale”, a déclaré M. Woerth, qui a aussi promis de “mieux encadrer” les niches fiscales “dès cette année” et “d’amplifier les efforts” de réduction des postes dans la fonction publique. “Le compte y est. Et ce, malgré toutes les incertitudes”, a-t-il ajouté au sujet de l’environnement international (crise des subprimes, flambée des cours pétroliers). “Ces risques n’ont pas pour autant disparu en 2008 -l’actualité récente nous le rappelle- mais les résultats que nous avons enregistrés à la fin de l’année 2007 doivent nous conduire à ne pas exagérer les craintes”, selon le ministre. M. Woerth a estimé qye l’Etat pouvait “amplifier ses efforts” après avoir déjà supprimé 15.500 postes dans la fonction publique lors de l’exercice budgétaire 2007. Le rapporteur général du Budget, Gilles Carrez (UMP), a évoqué le chiffre de 18.000 suppressions pour l’exercice 2008. Le déficit public total (Etat, Sécurité sociale, collectivités locales) représente “2,7% du PIB contre 2,4% en 2006”, a souligné le président PS de la commission des Finances de l’Assemblée nationale Didier Migaud. Avant le vote du texte, les députés ont voté sur proposition de MM. Carrez (UMP) et Migaud (PS) un amendement technique important: autoriser le Parlement, chaque année lors du débat budgétaire à l’automne, à récapituler l’ensemble des mesures fiscales votées pendant l’année. L’UMP a voté en faveur du règlement des comptes 2007 mais ses partenaires centristes du Nouveau centre (NC) se sont abstenus, d’autant qu’ils avaient voté contre le budget 2007, fin 2006, quand ils étaient encore sous la bannière UDF derrière François Bayrou. “Nous souhaitons une politique budgétaire de rupture telle que le président de la République l’a préconisée”, a lancé son orateur Charles de Courson, en égrénant ses critiques habituelles: “dérapages des dépenses”, “hausses des prélèvements obligatoires”, “trop faible réduction du déficit”, “augmentation de la dette”. Jérôme Chartier (UMP) a notamment défendu les vertus du “bouclier fiscal”, en estimant qu’il profitait à 84% à des Français dont le revenu est inférieur à 45.000 euros par an. “Le bouclier fiscal est une mesure de justice sociale”, a-t-il affirmé. “La croissance a été celle que vous espériez (2,2% en 2007)”, a lancé Jérôme Cahuzac (PS), jugeant inquiétant dans ces circonstances le maintien des déficit et de la dette. L’orateur du groupe GDR (communistes et Verts), Jean-Pierre Brard, a estimé que “le problème n’était pas de réduire les dépenses publiques mais d’augmenter les recettes pour nos concitoyens qui souffrent”. |
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