Liaison CDG-Express : le gouvernement lance les négociations avec Vinci

 
 
[01/07/2008 15:09:17] PARIS (AFP)

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ésentation de la liaison ferroviaire directe entre Paris et l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle (Photo : Patrice Deré)

Le gouvernement a annoncé mardi le lancement des négociations avec un groupement dirigé par Vinci dans le cadre du projet de ligne ferroviaire Charles de Gaulle Express (CDG Express), qui doit relier la gare de l’Est de Paris à l’aéroport de Roissy.

Le groupement est composé de Vinci Concessions, Vinci S.A, la Caisse des Dépôts et Consignations, Axa Infrastructures Investissement et Keolis, selon un communiqué commun publié par le ministre de l’Ecologie Jean-Louis Borloo et le secrétaire d’Etat aux Transports Dominique Bussereau.

“Si le dialogue est fructueux, le concessionnaire sera désigné à la fin du deuxième semestre 2008 et le contrat signé début 2009. Sinon un nouvel appel d’offres sera lancé”, a indiqué M. Bussereau lors d’une conférence de presse.

La ligne, d’une longueur totale de 32 kilomètres, dont huit kilomètres de voies nouvelles, ne sera mise en service qu’après la modernisation du RER B au nord de Paris, soit “à l’horizon 2013-2014”, a-t-il ajouté, précisant que le prix du trajet devrait être de “20 euros”.

Le coût global de l’investissement à réaliser est “d’environ 640 millions d’euros pour l’infrastructure et 120 millions d’euros pour le matériel roulant”, selon le communiqué, qui souligne que le projet sera réalisé “sans participation publique” et “entièrement financé par les usagers”.

7,2 millions de voyageurs sont attendus en 2015 et environ 10 millions à long terme (2030-2050), est-il précisé.

Quatre trains par heure entre 05H00 et minuit relieront sans arrêt intermédiaire la gare de l’Est et l’aéroport en 20 minutes, contre 30 minutes aujourd’hui avec le RER.

En janvier 2007, le ministère chargé des transports avait présélectionné cinq consortiums: Vinci, Eiffage, Bouygues Travaux publics et deux groupements conduits par des groupes espagnols.

Seul Vinci avait répondu à l’appel d’offre lancé par le gouvernement.

Interrogé par l’AFP, M. Borloo a reconnu que “la rentabilité (de la ligne CDG express ndlr) ne sera pas exceptionnelle. Il y a surtout une dimension de service public et de prestige” pour le concessionnaire.

“Nous aurions préféré avoir plusieurs candidats mais les précédents d’OrlyVal et d’Eurotunnel (qui ont coûté beaucoup plus cher que ce qui était initialement prévu, ndlr) n’ont peut-être pas incité à l’optimisme”, a souligné de son côté M. Bussereau.

“Nous avons 20 ans de retard en ce qui concerne Roissy. On ne peut pas laisser un aéroport de cette nature sans améliorer la desserte ferroviaire”, a-t-il ajouté.

L’aéroport Charles de Gaulle est le deuxième aéroport européen avec 59,9 millions de passagers en 2007, selon les chiffres du gouvernement.

Actuellement, la voiture particulière, le taxi et le bus assurent 81% des déplacements entre la capitale et l’aéroport, selon le communiqué.

 01/07/2008 15:09:17 – Â© 2008 AFP