Bush soutient “un dollar fort” et comprend les craintes sur l’essence chère

 
 
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ésident américain George W. Bush à la Maison-Blanche le 2 juillet 2008 (Photo : Saul Loeb)

[02/07/2008 16:53:54] WASHINGTON (AFP) Le président américain George W. Bush a réaffirmé mercredi que son administration soutenait “un dollar fort” et a dit comprendre les inquiétudes des Américains concernant les prix de l’essence, lors d’une conférence de presse avant le prochain sommet du G8.

“Nous sommes des gens favorables au dollar fort dans cette administration et nous avons toujours été pour un dollar fort”, a déclaré le président Bush interrogé à la Maison Blanche sur la faiblesse de la monnaie américaine à l’approche de la réunion du G8, qui se tient au nord du Japon du 7 au 9 juillet.

“Et (nous) pensons que la relative force de notre économie reflètera cela. Une chose que nous devons clairement établir auprès de nos partenaires, c’est que nous n’allons pas devenir protectionnistes. Nous croyons au libre échange et aux marché ouverts”, a-t-il ajouté.

Washington n’a jamais cessé de répéter son credo du “dollar fort”, mais certains considèrent que les dirigeants américains s’accommodent en fait très bien d’un billet vert faible qui dope les exportations américaines, mais contribue aussi à importer de l’inflation aux Etats-Unis.

Interrogé sur la flambée des prix du pétrole, le président Bush a dit “totalement comprendre pourquoi les Américains sont inquiets au sujet des prix de l’essence.

Mais, a-t-il noté, “il a fallu longtemps pour en arriver à la situation actuelle concernant l’énergie. Il faudra un moment pour en sortir”.

“Nous pouvons aider à alléger la pénurie en extrayant du pétrole et du gaz dans notre propre pays, ce que je préconise depuis le début de ma présidence”, a-t-il affirmé, accusant le Congrès à majorité démocrate de bloquer des initiatives en ce sens.

M. Bush a demandé récemment la levée de l’interdiction des forages pétroliers au large des Etats-Unis, mais il paraît peu probable que le Congrès accepte de lever cette interdiction en vigueur depuis 1981. Il a aussi demandé au Congrès d’ouvrir à l’exploration une réserve naturelle arctique et de cesser de s’opposer au recours au schiste bitumineux, qui peut produire du pétrole.

Au cours de cette conférence de presse, le président américain a également réaffirmé son attachement au cycle de Doha sur la libéralisation du commerce mondial.

“Les Etats-Unis sont fermement engagés en faveur de Doha. Nous travaillons dur pour que cela soit achevé avant la fin de l’année. Et ce sera une bonne occasion au Japon de discuter de ce qu’il faut que nous fassions ensemble pour ouvrir les marchés et réduire les subventions agricoles.

Le cycle de Doha, visant une plus grande ouverture des marchés, est au point mort depuis son lancement en 2001. Il aurait déjà dû être achevé avant la fin 2004, mais les discussions ont achoppé sur un différend agricole entre pays du Nord et du Sud.

Les ministres d’une trentaine de grandes puissances commerciales sont attendus le 21 juillet à Genève pour tenter de conclure leurs négociations sur la libéralisation des échanges mondiaux.

 02/07/2008 16:53:54 – Â© 2008 AFP