Les associations représentant les joueurs, les ligues et les clubs de
football des quatre coins de l’Union européenne se sont réunies mardi 1er
juillet pour la première fois à Paris afin de se pencher sur des
préoccupations communes touchant aux relations du travail dans le secteur du
football professionnel. Le nouveau comité de dialogue social, dont les
travaux ont été engagés par M. Vladimír Špidla, commissaire à l’emploi et
aux affaires sociales et M. Ján Figel’, commissaire à l’éducation, à la
formation, à la culture et à la jeunesse, rassemble la Fédération
internationale des associations de footballeurs professionnels – Division
européenne (FIFPro) et l’Association des ligues européennes de football
professionnel (EPFL). Le côté employeur est complété par l’Association
Européenne des Clubs (ECA). Eu égard à la spécificité de la gouvernance du
sport, les partenaires sociaux ont invité l’UEFA à présider leur dialogue.
«Les footballeurs comptent parmi les professionnels les plus mobiles
d’Europe, aussi ce nouveau dialogue social contribuera-t-il à régler des
questions qui sont tout simplement impossibles à résoudre sur le plan
national», a déclaré M. Špidla. «Assis à la même table, employeurs et
joueurs pourront améliorer les relations de travail pour tous les joueurs et
atténuer leurs différends par le dialogue. J’incite à présent les autres
partenaires sociaux du secteur du sport à suivre ce très bon exemple.»
M. Ján Figel’ a ajouté : «C’est la première fois que les diverses parties
prenantes se réunissent avec la Commission pour discuter la question du
travail. Je m’en félicite tout particulièrement parce que cela met en
pratique une des mesures principales définies dans le livre blanc de la
Commission sur le sport en juillet 2007. Je crois que cette réunion indique
une volonté accrue et une ouverture durable d’un dialogue constructif dans
le monde du sport entre les organisations sportives, les sportifs et la
Commission européenne. Nous attendons avec intérêt de construire sur cette
initiative. »
Le premier sujet de débat sera celui des exigences minimales applicables aux
contrats des joueurs professionnels. Les partenaires, représentés par Sir
Dave Richards, président de l’EPFL et de la Premier League, et M. Philippe
Piat, son homologue de la FIFPro – Division européenne, et M. Jean-Michel
Aulas (ECA et Olympique Lyonnais) – échangeront leurs points de vue et
tenteront de s’accorder sur des normes minimales dans des domaines comme la
santé et la sécurité au travail, l’assurance maladie, l’éducation des jeunes
joueurs, les droits et obligations des joueurs, la résolution des conflits
et les droits d’image. Au sein de l’Union européenne, la FIFPro représente
plus de 28 000 joueurs de vingt États membres, et l’EPFL fait de même pour
les ligues supérieures et associations de clubs de dix-sept États membres,
soit un total de plus de six cents clubs européens.
En particulier, elle s’exprime au nom de ces ligues et des associations de
clubs françaises et néerlandaises qui négocient des conventions collectives
au niveau national; de telles conventions existent actuellement dans onze
États membres. Les partenaires sociaux souhaitent également favoriser le
dialogue social et renforcer les capacités disponibles dans les États
membres de l’Union. L’ECA représente 103 des meilleurs clubs, dont
actuellement 67 font parties des États membres de l’Union européenne.
Ce dernier comité de dialogue social sectoriel est le 36ème du genre à être
mis sur pied à l’échelon de l’Union; il permettra aux partenaires sociaux
européens de contribuer, par leur participation autonome, à la gouvernance
dans le domaine de l’emploi. Dans le livre blanc sur le sport qu’elle a
publié en 2007, la Commission a encouragé le dialogue social dans ce
secteur.
Pour de plus amples informations:
http://ec.europa.eu/socialdialogue
http://ec.europa.eu/sport
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