Certes, personne ne conteste le fait
que la Caisse de compensation est un outil nécessaire pour préserver le
pouvoir d’achat des plus démunis… Mais il faut se résoudre à voir la vérité
en face au moment les prix de toutes les matières premières explosent du
double au triple et au-delà et où nos précieuses ressources budgétaires sont
de plus en plus mises à mal.
La sonnerie d’alarme vient d’être
donnée par l’une des plus grandes institutions financières de la planète ;
le Fonds monétaire international. Dans son rapport préliminaire paru le 2
juillet 2008 dans le cadre de la conclusion de ses consultations au titre de
l’article IV avec la Tunisie sur l’année 2007, il ne mâche pas ses mots à
l’adresse de notre pays.
Il dit ainsi de manière qui ne laisse
aucune ambiguïté que son objectif premier pour les mois à venir tourne
autour de l’impact de la flambée des prix internationaux sur le budget
national. Et, relevant que le montant des subventions s’élève actuellement à
7,1% du PIB, le FMI ‘’…encourage le gouvernement à poursuivre sa refonte du
système des compensations.’’
Les termes sont clairs : le FMI ne
répond de rien si la Tunisie ne prend pas le taureau par les cornes et se
décide enfin à mener une réforme radicale de son système de compensation. La
compensation devra être plus ciblée, plus sélective peut-être mais en tous
cas devenir impérativement moins lourde à porter !
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