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[02/07/2008 23:46:41] NEW YORK (AFP) General Motors a été de nouveau attaqué en Bourse mercredi, à la suite d’un abaissement de recommandation de la banque Merrill Lynch, qui s’inquiète de l’amenuisement des liquidités du premier constructeur automobile américain et affirme qu’il ne pourra échapper à un appel au marché. L’action GM, déjà à ses plus bas niveaux depuis cinquante ans depuis plusieurs séances, a chuté de 15,06% à 9,98 dollars en clôture. La veille, le titre était parvenu à reprendre un peu de terrain après des chiffres de ventes mensuelles aux Etats-Unis moins mauvais qu’attendus: des immatriculations en retrait de 18,5% contre -25% envisagés par le marché. Merrill Lynch a abaissé sa recommandation sur GM à “sous-pondérer”, estimant que “l’environnement opérationnel et les questions sur les liquidités au-delà de 2008 risquent de peser sur la valeur boursière (de GM) à court-terme”. “La demande automobile risque de rester déprimée en 2009”, tandis que le changement des modes de consommation, avec un déplacement de la demande des gros 4×4 vers les modèles compacts à cause du carburant cher, est un défi supplémentaire et coûteux pour le constructeur, a averti la banque d’affaires. GM a cherché, sans succès sur son cours de Bourse, à rassurer sur son niveau de liquidités. A fin mars, le groupe affirmait disposer de liquidités de 23,9 milliards de dollars et d’une ligne de crédit, non utilisée, de 7 milliards. “Le groupe dispose d’assez de liquidités et de flexibilité financière pour répondre à ses besoins en 2008, en dépit de volumes de ventes en baisse aux Etats-Unis”, a affirmé à l’AFP Renée Rashid-Merem, une porte-parole de GM. “GM a identifié des mesures possibles à l’opérationnel qui pourraient être prises pour maintenir le niveau de liquidités au cas où les conditions économiques et sectorielles persistaient voire se dégradaient”, a-t-elle ajouté. Ces dernières semaines, GM a pris plusieurs initiatives pour répondre au déclin des ventes de gros modèles, son fonds de commerce, en perte de vitesse du fait de leur consommation élevée en carburant. GM a temporairement fermé quatre usines de 4×4 et reporté le calendrier d’entrée en production d’un nouveau modèle de gros pick-up. Le constructeur a aussi modifié sa production sur plusieurs sites pour y remplacer les gros modèles par des berlines, compactes et hybrides. M. Rashid-Merem a cité “d’autres mesures qui pourraient être mises en place” si nécessaire: “réduction des coûts fixes, vente d’actifs non stratégiques, report ou annulation d’investissements”. Les changements de production chez GM sont jugés coûteux par le marché. La semaine dernière, l’agence d’évaluation Fitch a de nouveau dégradé la note du groupe, estimant qu’il pourrait brûler plus de 10 milliards de dollars de trésorerie en 2008, avec une situation de cash-flow négatif à la clé jusqu’en 2009. “GM fait ce qu’il peut pour faire face à ces difficultés. Mais tant que ses ventes ne reprennent pas et tant que le contrat avec le syndicat de branche UAW (visant des économies de coûts, ndlr) n’est pas pleinement effectif, c’est à dire en 2010, l’évaporation de cash va s’accélérer et le niveau de liquidités se dégrader en 2009”, a renchéri Merrill Lynch. Pour Merrill Lynch, GM n’échappera pas à une augmentation de capital. La banque estime que celle-ci devra être de l’ordre de 10 milliards de dollars contre 7-8 milliards envisagés “il y a encore trois semaines”. Une levée de capitaux, si elle doit avoir lieu, est toutefois jugée difficile, en raison de la faible valorisation boursière de GM. Sans commenter directement une éventuelle levée de fonds, M. Rashid-Merem a indiqué que GM “étudiera de manière déterminée la possibilité de réaliser des transactions financières sur les marchés, bien que (le groupe) n’ai rien de particulier à annoncer aujourd’hui”. |
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