Le pétrole termine au dessus des 145 dollars le baril à New York

 
 
[03/07/2008 20:01:30] NEW YORK (AFP)

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éhicule, le 21 juin 2008 à Djeddah (Photo : Hassan Ammar)

Les prix du pétrole ont terminé sur un nouveau record de clôture jeudi à New York, après avoir franchi le seuil de 145 dollars pour la première fois de son histoire, en raison des craintes persistantes sur l’offre.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison a gagné 1,72 dollar, pour finir à 145,29 dollars. Il était monté lors des échanges électroniques d’avant-séance à 145,85 dollars, un record absolu.

Vendredi, jour de la fête nationale américaine, seuls les échanges électroniques seront ouverts à New York.

Dans un marché déjà inquiet des tensions qui pèsent sur les approvisionnements, la flambée a été initiée mercredi par une diminution surprise des stocks de brut américains.

Ils ont fondu de 2,0 millions de barils, à 299,8 millions de barils, la semaine dernière et sont désormais de 15,3% inférieures à leur niveau il y a un an plus tôt, selon le département américain à l’Energie (DoE).

“Ces chiffres n’étaient pas si haussiers, mais avec les inquiétudes sur la situation en Iran et au Nigeria, la voie est ouverte” à une hausse des prix, a estimé Phil Flynn, d’Alaron Trading.

L’Iran, 4e exportateur mondial de pétrole, a plaidé mercredi pour un compromis négocié sur son dossier nucléaire tout en brandissant la menace d’une réponse sévère et d’une flambée du pétrole s’il était attaqué.

Teheran envisagerait de mettre en place des contrôles sur les livraisons passant par le détroit d’Ormuz, où transitent 40% des exportations mondiales de brut.

Au Nigeria, les violences chroniques qui agitent le Delta du Niger ont fait reculer la production, permettant à l’Angola de ravir au pays son titre de premier producteur de brut africain au printemps.

Après avoir atteint ses sommets jeudi matin, les cours se sont cependant légèrement apaisés, à la faveur d’une hausse du dollar face à l’euro.

Une monnaie américaine faible pousse les investisseurs à acheter du pétrole, libellé en dollar.

La monnaie européenne a été soutenue par des propos du président de la Banque centrale europénne, Jean-Claude Trichet, qui a suggéré que la hausse de taux annoncée jeudi ne serait pas suivie d’autres relèvements.

 03/07/2008 20:01:30 – Â© 2008 AFP