La Société Tunisienne de l’Electricité et du Gaz, STEG, a organisé, le 3
juillet 2008, une conférence de presse à son siège à l’occasion de la
signature d’un contrat d’électrification rurale avec son homologue rwandaise
«Electrogaz». Ce contrat est assuré par la société filiale, «STEG
International services» chargée de la promotion des activités
internationales de la STEG.
Le projet consiste en l’électrification en monophasé de six agglomérations
situées au nord-est du Rwanda, soit 20% de la superficie totale du pays. La
STEG a décroché cet important marché «grâce à sa bonne réputation auprès de
la Banque mondiale pour une expérience exemplaire de l’électrification
rurale», a expliqué le PDG de la STEG, M. Othman Ben Arfa. La signature du
contrat a été effectuée entre le PDG de la STEG et le président de l’Electrogaz
pour un budget total de 10 millions de dinars en devises. Il faut noter dans
ce cadre que le transport prendra tout seul 1 million de dinars vu que le
Rwanda se situe, géographiquement, très lin de la Tunisie, sans oublier la
lourdeur des charges de transporter 90% du matériel à utiliser (poteaux,
câbles, compteurs, accessoires, transformateurs monophasés…), 5 millions de
dinars seront dépensés sur la fourniture, alors que le reste couvrira les
frais des études, du montage et de la main-d’œuvre, etc.
M. Othmane Ben Arfa a également souligné que la Tunisie a su convaincre son
client, fortement sollicité par d’autres sociétés européennes concurrentes,
par sa compétitivité en matière de rapport prix-qualité. En effet, l’offre
de la STEG est conforme aux normes internationales mais se distingue par une
remise de 40%, ce qui a créé une nette différence avec les autres offres. De
plus, la société tunisienne, d’après l’un de ses responsables, a réussi à
imposer sa technologie et ses normes, ce qui lui permet à long terme de
garantir la fidélité du client.
Le délais de réalisation de ce projet pilote est de 14 mois, à partir du 1er
juillet 2008, durant les quels l’équipe de la STEG (3 ingénieurs, 17
techniciens et 51 ouvriers) doit réaliser 50 km de réseau moyenne tension,
45 km de réseau basse tension, 45 postes de transformation monophasés et
4.000 nouveaux abonnés. La STEG ne manquera pas aussi d’assurer une
formation pour les ingénieurs et les techniciens de la société Electrogaz du
Rwanda ainsi que des études et des diagnostics en vue de préconiser les
mesures à entreprendre pour leur mise à niveau.
Le management de la STEG a exprimé son optimisme concernant la réussite du
projet qui sera «le début d’une extension sur d’autres marchés en Afrique
subsaharienne», affirme le PDG de la STEG. En effet, «STEG International
services» développe davantage sa prospection en Afrique et aussi au
Moyen-Orient, elle gagne de plus en plus de l’expérience sur ces marchés
ainsi qu’elle bénéficie d’une bonne réputation chez les bailleurs de fonds
internationaux, telle que la Banque mondiale. Tous ces points forts
expliquent entre autres le bond du chiffre d’affaires de cette nouvelle
filiale (lancée en 2006) qui passe de 2,5 millions de dinars en 2007 à 12,5
millions de dinars enregistrés le premier trimestre témoignant la bonne
démarche et la compétitivité de la société.
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