[03/07/2008 17:52:31] PARIS (AFP)
EDF va expérimenter 300.000 compteurs d’électricité dits “intelligents” à Lyon et à Tours, pour à la fois améliorer la concurrence sur le marché de l’électricité et inciter les ménages à mieux contrôler voire réduire leur consommation d’énergie. Cette phase-pilote doit préparer le remplacement de l’ensemble des compteurs électriques en France, au nombre de 35 millions, a rappelé la filiale distribution d’EDF, ERDF, lors d’une conférence de presse. ERDF va installer de mars à septembre 2010 100.000 compteurs en zone rurale près de Tours, et 200.000 en zone urbaine à Lyon. La généralisation s’étalera ensuite de 2012 à 2017. Les fournisseurs pourront ainsi “proposer des offres différenciées” tandis que le consommateur sera “mieux informé”, notamment pour la “maîtrise de sa consommation d’énergie”, a affirmé Michel Francony, président d’ERDF. “Pour le client, rien n’est facturé. Le fournisseur peut réfléchir à des nouvelles offres. Le producteur peut faire des offres différenciées. Et pour ERDF, cela simplifie la gestion”, a-t-il fait valoir. La Commission de régulation de l’énergie (CRE), qui veille au bon fonctionnement des marchés de l’énergie, avait demandé le remplacement des compteurs pour “simplifier le changement de fournisseur” et donc stimuler la concurrence, alors que le marché français de l’électricité tarde à s’ouvrir. Ces nouveaux compteurs, pilotés à distance, permettront à ERDF d’économiser 300 millions d’euros par an de personnel, puisque 5 à 6.000 personnes interviennent actuellement sur les compteurs, et 150 millions d’économies sur la gestion et la fraude, a précisé Jean Vigneron, directeur du projet à ERDF. Le renouvellement des compteurs coûtera au total environ 4 milliards d’euros, dont 2 milliards pour la pose, effectuée par ERDF, et 2 milliards pour les équipements (1,9 md EUR) et le système informatique (100 millions d’euros, contrat remporté par le groupe français d’informatique Atos Origin). Pour financer cette opération, ERDF milite pour que les coûts soient couverts par les tarifs d’utilisation des réseaux (lignes basse et moyennes tension), qui pourraient donc augmenter. |
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