En marge de la conférence annuelle de
l’Organisation mondiale des douanes (OMD), ‘’les douanes algériennes ont
reçu un prix, pour la deuxième année consécutive, en récompense pour les
efforts qu’elles consentent dans la lutte contre la contrefaçon’’, écrit le
journal algérien El Moudjahid qui précise que ‘’ce prix récompense notamment
les efforts faits en matière de réglementation et de coopération avec les
détenteurs de marque et autres opérateurs, dans le but de lutter contre la
contrefaçon, en nette augmentation en Algérie (2,3 millions d’articles ont
été saisis en 2007, contre 800.000 en 2006)’’.
Ceci montre la tâche combien ardue
des douanes algériennes, et pire encore, puisque selon M. Mohamad Abdou
Bouderbala, le DG de la Douane (algérienne, «le problème prend de l’ampleur
à l’échelle mondiale, et les Douanes algériennes doivent mener une lutte
“implacable” contre la contrefaçon, qui représente “50 à 60 % des
importations” des produits courants en Algérie».
Donc cette récompense, c’est bon pour
le moral des troupes –pardons des douaniers algériens-, car ces derniers
sont obligés de lutter sur tous les fronts, surtout qu’aucun secteur
économique n’est épargné (médicaments, produits électriques, électroménager
voire de tendeurs à gaz, ou des pièces de rechange mécaniques).
Coupable désigné, l’Asie bien sûr,
mais seulement, parce qu’on cite également le Moyen-Orient voire les pays
d’Europe occidentale développés… Les responsables des douanes algériennes
avouent même leur incompétence à pouvoir contrôler, à 100%, les 750
containers que reçoit le seul port d’Alger par jour. Pour eux donc, il est
nécessaire de cibler les contrôles, et accroître les partenariats avec les
détenteurs des marques, sans oublier le renforcement de la législation dans
le sens de la pénalisation des délits douaniers.
Tout ceci pour dire que, pour les
Algériens, il ne se pose pas uniquement un problème de santé, mais ces
importations sont non seulement dangereuses mais elles constituent un
véritable gouffre finance, puisque selon les chiffres disponibles, les
importations de ces “babioles” ont représenté la bagatelle de 1 milliard de
dollars en 2007. Ce qui n’est pas peu, même si les caisses algériennes sont
bien garnies ces temps-ci !
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