Une bonne nouvelle pour les habitants des montagnes. Le dernier conseil des
ministres (3 juillet 2008) a examiné et adopté un projet de loi sur la
gestion intégrée des forêts. Il s’agit en fait de la deuxième phase de tout
un programme tendant à préserver les ressources forestières et à y
sédentariser leurs habitants en améliorant leurs conditions de vie.
Cette deuxième phase concerne 72 zones forestières et 9 zones protégées
couvrant 80 mille hectares. Il s’agit principalement de créer les conditions
de développement intégré et d’assurer la durabilité de la gestion des
ressources forestières tout en associant de manière effective les habitants
de ces zones.
La démarche consistera à se dessaisir au profit du secteur privé de
certaines prestations forestières telles que la création de pépinières, le
reboisement sylvopastoral, et ce afin d’assurer le développement économique
et social aux habitants des forêts, de sauvegarder la biodiversité et la
gestion durable des forêts.
L’objectif recherché est de renforcer le rendement des terres agricoles,
forestières et de pâturages. L’accent sera mis sur l’amélioration de la
qualité de la production agricole et son corollaire : permettre aux
montagnards d’exploiter les produits de ces zones, de promouvoir leurs
conditions de vie tout en les sensibilisant à l’enjeu de préserver ces
ressources naturelles.
Espérons que ce programme englobera les bandes forestières localisées entre
le Col des vents (Aïn Draham) et Amdoun (gouvernorat de Béja) où leurs
habitants ne peuvent pas, après cinquante ans d’indépendance, s’approprier
la terre en raison d’une réquisition coloniale datant de plus de 100 ans.
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