[04/07/2008 18:51:40] MARSEILLE (AFP) Les pêcheurs de thon rouge ont décidé vendredi de reprendre le blocage du port autonome de Marseille et de certains de ses terminaux pétroliers, a annoncé Mourad Kahoul, président du Syndicat des thoniers méditerranéens. En fin d’après-midi, au terme d’un journée où les pétroliers ont circulé sans encombre, les bateaux de pêche étaient en train de reprendre leur opération de blocage à Port-de-Bouc (Bouches-du-Rhône), qui contrôle les accès aux terminaux pétroliers de Lavera, selon la capitainerie du port. “On reprend le blocage de Port-de-Bouc”, a annoncé en fin d’après-midi Serge Perez, vice président du syndicat, alors en cours de manoeuvres pour bloquer Port-de-Bouc. M. Kahoul a ajouté que l’action concernait également les terminaux de porte-conteneurs de Fos-sur-mer. Comme jeudi, quinze à vingt thoniers-senneurs (les thoniers pratiquant la pêche industrielle) participaient à l’opération. Les pêcheurs réclament des indemnisations pour la fermeture anticipée de la pêche au thon rouge. Cette fermeture a été décidée par Bruxelles le 16 juin – au lieu du 30 juin – au motif que les quotas pour cette espèce en voie de raréfaction avaient été dépassés. Les pêcheurs récusent cette accusation de surpêche. M. Kahoul a indiqué que les pêcheurs avaient décidé que le blocage durerait au moins jusqu’à une nouvelle réunion des pêcheurs samedi à 8H00. Il réclame un rendez-vous avec le ministère de la Pêche pour fixer le montant des indemnités. M. Perez a déclaré qu’ils étaient prêts à poursuivre l’action tout le week-end et même à s’en prendre aux bateaux de passagers. “Laissez-nous travailler. On ne travaille plus qu’un mois et demi par an, quelle profession peut se le permettre !”, a-t-il lancé. Jeudi, quinze et vingt bateaux avaient bloqué les terminaux pétroliers de Fos-sur-mer et Lavera (Bouches-du-Rhône), levant les barrages vendredi matin vers 7 heures. A la suite de cette levée, le tribunal administratif qui avait été saisi en référé par le port autonome de Marseille a constaté qu’il n’y avait pas lieu de statuer. Le Port entendait faire cesser le blocage de ses terminaux sous astreinte de 10.000 euros par heure de retard. |
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