Le président de la Banque mondiale invite le G8 à agir vite

Dans une lettre adressée récemment au président du sommet du G8, M Robert B.
Zoellick, président du Groupe de la Banque mondiale, a indiqué que le monde
a atteint aujourd’hui une «zone de danger». Une situation qu’il a qualifiée
de «tsunami silencieux» et à laquelle il faudrait agir vite et efficacement.

 

Rappelons que le sommet du G8 se tient les 7, 8 et 9 juillet au Japon dans
un contexte très tendu à cause notamment de la crise économique mondiale.

 

Les huit chefs d’Etat et de gouvernement des pays les plus industrialisés
vont débattre des aspects majeurs de cette crise : la flambée du pétrole et
des prix alimentaires ainsi que le changement climatique. Il s’agit
également de débattre du développement en Afrique en présence des leaders de
sept pays africains.

 

Dans sa lettre précitée dont des extraits sont publiés sur le site de la
Banque mondiale, M. Zoellick lance un appel aux membres du G8 pour «agir
maintenant pour répondre à cette crise. Cela constitue une mise à l’épreuve
du dispositif mondial destiné à venir en aide aux plus vulnérables, et il ne
peut se permettre d’échouer». Il a ajouté que pour 41 pays, un choc négatif
sur le PIB a été repéré à cause de l’impact conjugué de la hausse des prix
alimentaires, carburants et autres produits de base depuis janvier 2007 pour
se situer entre 3 et 10%.

 

En réponse à cette situation, la BM a accordé à 12 pays des financements
sous forme de dons, à partir d’un guichet concessionnel de 200 millions de
dollars. Ceci entre dans le cadre d’un mécanisme de financement rapide de
1,2 milliard de dollars destiné à fournir une aide immédiate. M. Zoellick a
indiqué que 31 pays ont aussi demandé l’aide d’un montant global de 400
millions de dollars. Ce qui dépasse le montant des ressources
concessionnelles dont dispose la Banque actuellement, selon lui.

 

Une situation de détresse –peut-on la qualifier– dont la sortie n’est pas
aussi fortuite. Intérêt et compassion n’ont jamais collé ensemble. Pour le
G8, on aurait bien l’espoir que cela marche, mais faudrait-il être trop
optimiste pour le faire et voir ce qu’en décideront les géants de ce monde.

 


M.O.