A
la voir de loin, elle en impose par son allure, ses dimensions et son
apparence tout terrain ; pour un habitué des petites voitures et pour
quelqu’un qui n’est pas forcément un passionné de la conduite,
l’appréhension est grande.
Et quand on pense au prix de cette merveille de technologie, on se dit que
ce n’est vraiment pas le moment de prendre des risques. Je me rassure en me
disant que je suis plutôt du genre conducteur calme, loin d’être un fou du
volant, il y en a tellement sur nos routes, et qu’il suffira de la prendre
tout en douceur.
En m’installant au volant et au contact d’un intérieur impressionnant, on ne
peut s’empêcher d’être troublé par certaines absences ; l’absence d’un
levier de vitesse comme on en a l’habitude -celui de la Cayenne ressemble
plus à une manette d’un cockpit d’avion-, et puis l’absence d’une troisième
pédale (celle de l’embrayage). L’instructeur Porsche finit par me rassurer
en m’expliquant que s’agissant d’une boîte automatique, on n’a plus besoin
de l’embrayage et me présente rapidement les différentes positions du levier
des vitesses et les rôles des pédales de vitesse et de frein.
Finalement, je lâche le frein et décide d’y aller en me concentrant sur la
route, et en me rappelant que je dois oublier le levier de vitesse et me
concentrer sur mon pied droit pour la gestion de la vitesse et du freinage.
Tout compte fait, on s’y fait rapidement, même si le pied gauche a tendance
à s’impatienter d’être là à ne rien faire, ça dure quelques minutes et finit
par se calmer.
Malgré la chaleur d’une journée de canicule, à l’intérieur la climatisation
automatique et bien répartie de la Cayenne vous fait oublier ce qui se passe
dehors ; on se concentre vraiment sur la route, la Cayenne se chargeant de
réguler les vitesses à la demande, vous percevez juste des petits à coup au
moment des passages d’un palier de vitesse à l’autre.
C’est une autre sensation de vivre cette expérience d’arrêt au feu juste en
appuyant sur la pédale de vitesse, fini la gymnastique habituelle
embrayage-levier de vitesse ; avec les deux mains qui ne quittent plus le
volant et un pied gauche au repos ; mais qu’on finit quand même par
solliciter pour actionner le frein de stationnement.
Côté moteur, je ne me rappelle pas l’avoir entendu.
L’instructeur finit par reprendre le volant pour une démonstration des
capacités techniques de la Cayenne S, notamment l’option manuelle (avec
quand même une veille automatique), une option recommandée sur certaines
routes sinueuses où on a besoin d’un contrôle permanent de la vitesse. Un
contrôle qu’on peut effectuer par le biais du levier de vitesse (position +
et -) ou par les boutons + et – intégrés au volant.
A 190 Km/h, l’instructeur nous recommande de nous accrocher, il nous fait
une simulation de déviation brusque pour éviter un obstacle inattendu ; la
Cayenne tangue à gauche et à droite, sans déraper tout en s’accrochant à la
route ; elle finit par reprendre sa route comme si de rien n’était, une
autre voiture avec le même type de manœuvre aurait probablement fini dans le
décor.
C’est d’ailleurs dans ce type de situation qu’on se dit que la sécurité, la
technologie et le confort, ça se paie.
Ces journées d’essai PORSCHE ont été organisées en Tunisie, à l’initiative
de la société ENNAKL.
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Caractéristiques techniques :
– Nombre de cylindrée : 8
– Cylindrée : 385 ch à 6.200 tr/min
– Couple maxi : 500 Nm
– Boîte de vitesse : Boîte mécanique à 6 rapports ou
Tiptronic S à 6 rapports (option)
Créée en février 1965 et privatisée en septembre 2006,
le groupe ENNAKL commercialise les véhicules, les pièces de rechange et
assure le service après-vente des marques Volkswagen, Audi et Porsche.
Sa filiale CAR GROS est importateur PR VW, AUDI et
PORSCHE ; sa filiale EVI est concessionnaire des marques RENAULT TRUCKS VI
et TCM matériels de manutention ; sa filiale TRUCKS GROS est quand à elle
importatrice PR RENAULT TRICKS et TCM.
Le groupe emploi 267 personnes et a réalisé un chiffre
d’affaires de 200 millions de dinars en 2007.