Les pays du G8 inquiets de la flambée des prix alimentaires et du pétrole

 
 
[09/07/2008 09:23:25] TOYAKO (Japon) (AFP)

photo_1215587008711-2-1.jpg
économies mondiales, avec le secrétaire général de l’ONU, au sommet du G8, à Toyako, le 9 juillet 2008 (Photo : Jewel Samad)

Les pays du G8 se sont mis d’accord sur la nécessité de répondre aux prix élevés de l’alimentation, de ceux du pétrole ainsi qu’à la hausse de l’inflation, dans leur communiqué final publié mercredi à la fin de leur sommet de Tokayo (Japon).

Les pays du G8 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon, Russie) ont également appelé à équilibrer la production et la consommation de pétrole pour tenter de faire baisser les prix qui atteignent des records sur les marchés mondiaux.

photo_1215587079398-2-1.jpg
à Toyako (Japon) le 8 juillet 2008. (Photo : Kimimasa Mayama)

“Lors de notre discussion sur l’économie mondiale, tout en notant que la croissance avait ralenti, nous sommes restés positifs sur ses perspectives. Toutefois, nous avons reconnu la nécessité de répondre en particulier aux questions posées par le niveau élevé des prix du pétrole et de l’alimentation et aux pressions inflationnistes mondiales, la stabilité des marchés financiers et la lutte contre le protectionnisme”, indique le texte.

Sur le climat, les Huit ont rappelé leur engagement annoncé la veille de réduire de 50% leurs émissions polluantes d’ici 2050, en soulignant que cet objectif ne pouvait être atteint que par des initiatives mondiales.

photo_1215590063223-2-1.jpg
étrole et les réserves pétrolières prouvées dans le monde

Le communiqué précise toutefois que “nous reconnaissons que ce que les principales économies développées feront sera différent de ce que les principales économies en voie de développement feront”.

Sur l’Afrique, le communiqué indique que le G8 “a renouvelé (…) les engagements sur l’aide publique au développement pris à Gleneagles”, lors de son sommet en 2005 où il s’était engagé à doubler l’aide à l’Afrique pour la porter à 50 milliards de dollars par an d’ici 2010.

Ce chiffre ne figure pas en tant que tel dans le communiqué, présenté comme “une déclaration de la présidence” japonaise, mais il était rappelé dans la déclaration sur l’Afrique publiée mardi après une rencontre entre les dirigeants du G8 et sept dirigeants africains.

Concernant la hausse des prix des denrées alimentaires sur les marchés mondiaux — qui ont augmenté de plus de 80% depuis 2005 selon la Banque mondiale — le G8 fait part de sa “sérieuse préoccupation sur ses conséquences” et “renouvelle son engagement à prendre toutes les mesures possibles pour répondre à cette crise structurelle aux causes et conséquences multiples”.

photo_1215590167988-2-1.jpg
évisions de la FOA et de l’OCDE pour les dix prochaines années sur la flambée des prix des produits alimentaires

Les huit pays parmi les plus riches de la planète ne se sont toutefois pas engagés à verser des fonds supplémentaires, rappelant qu’ils y avaient déjà consacré 10 milliards de dollars depuis janvier 2008. Ils ont appelé “les autres donateurs à participer avec (nous) à de nouveaux engagements”.

“Nous avons surtout souligné l’importance d’inverser le déclin de l’aide et de l’investissement dans le secteur agricole et nous sommes engagés à accroître significativement notre soutien aux initiatives des pays en développement dans ce domaine, y compris en doublant la production des aliments de base dans certains pays africains dans les 5 à 10 prochaines années”, souligne la déclaration.

Sur les biocarburants, le G8 a indiqué qu’il s’assurerait de “la compatibilité des politiques de production et d’utilisation des biocarburants avec la sécurité alimentaire”.

photo_1215587203632-2-1.jpg
ésident brésilien, Luis Inacio Lula da Silva (d), avec le président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono et Nicolas Sarkozy, à Toyako, le 9 juillet 2008 (Photo : Bullit Marquez)

Concernant la politique internationale, le G8 a exprimé “sa sérieuse préoccupation” face au refus de l’Iran de se conformer à plusieurs résolutions des Nations unies sur l’arrêt de son programme nucléaire mais réaffirmé qu’il souhaitait une issue diplomatique à la crise.

“Nous pressons l’Iran d’agir de manière plus responsable et constructive dans la région, particulièrement dans le contexte du processus de paix au Moyen-Orient et à la stabilité de l’Irak et de l’Afghanistan”, indique le communiqué.

 09/07/2008 09:23:25 – Â© 2008 AFP