La grande distribution s’engage sur les prix des fournitures scolaires

 
 
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é, le 31 juillet 2007 à Rots près de Caen (Photo : Mychele Daniau)

[10/07/2008 17:00:26] PARIS (AFP) La grande distribution a promis de modérer les prix des fournitures scolaires essentielles pour la rentrée, en accord avec le ministre de l’Education, Xavier Darcos, et sur la base d’une liste élaborée avec des représentants des familles et des parents d’élèves.

“Les distributeurs s’engagent à proposer la grande majorité (90% environ) des articles” de cette liste “à prix coûtant ou sans augmentation de prix par rapport à la rentrée 2007”, a expliqué jeudi le ministère dans un communiqué.

La liste d’une quarantaine de produits va des cahiers aux stylos en passant par les trousses et cartables, souvent avec des caractéristiques précises.

Le ministère va recommander aux enseignants, par une circulaire, “de limiter la prescription d’achats de fournitures scolaires en se référant à cette liste, dans la mesure du possible”.

La liste a été dressée avec l’aide de la fédération de parents d’élèves Peep et l’association familiale Familles de France, dans le but de répondre à la préoccupation des Français en matière de pouvoir d’achat.

“On a été entendus. On ne peut que saluer” l’accord, a déclaré lors d’une conférence de presse au ministère Christiane Therry, présidente de Familles de France qui fait chaque année, depuis plus de vingt ans, une enquête “rentrée scolaire” sur les fournitures.

Les groupes de distribution concernés sont Auchan, Carrefour, Casino, Cora, Intermarché, Leclerc, Lidl et Système U.

Le ministère n’a pas chiffré le coût moyen de la rentrée grâce à l’accord, mais M. Darcos a cité le chiffre de 40 euros pour un élève de primaire.

Un seul groupe, Auchan, a donné des chiffres pour ses magasins: 38,65 euros en primaire, 77 euros au collège et 64,20 euros au lycée.

Dans la presse du matin, Leclerc avait anticipé avec une publicité assurant que “le cartable de Monsieur Darcos est moins cher chez E.Leclerc”.

Interrogé par l’AFP sur l’éventuel aspect polémique de l’utilisation du nom du ministre à des fins commerciales, l’entourage de M. Darcos a déclaré que “le ministre encourage toutes les entreprises de la distribution et du commerce à utiliser son nom, s’il s’agit de faire baisser les prix des fournitures scolaires et de permettre ainsi aux familles de faire des économies”.

Le président de la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD), Jérôme Bédier, a assuré qu’il y aurait “un gros effort d’information dans (ses) magasins” sur les produits liés à l’accord.

Il a aussi rappelé que cette initiative intervenait pour la deuxième année de suite et donc que certains produits n’avaient pas augmenté depuis 2006, mais que cet engagement ne vaudrait pas “pour la nuit des temps”.

Interrogé sur la possible provenance de Chine de ces produits, M. Bédier a estimé que “la mondialisation peut être un avantage pour les consommateurs”.

Le président de Système U, Serge Papin, a, lui, assuré que les produits n’étaient “pas que fabriqués en Chine, mais aussi en Europe”.

L’association de consommateurs CLCV a déclaré à l’AFP que l’accord était “un élément de plus pour permettre aux familles d’exercer leur vigilance sur le pouvoir d’achat”.

Mais elle redoute que les prix inchangés concernent les seuls produits de base, et estime qu’il faudra attendre la rentrée pour connaître l’évolution des produits de marque.

A la rentrée 2007, M. Darcos avait proposé aux professeurs de “faire comprendre aux élèves la distinction entre le nécessaire et l’accessoire” s’agissant des fournitures scolaires.

 10/07/2008 17:00:26 – Â© 2008 AFP