Wall Street ouvre en nette baisse, Fannie Mae et Freddie Mac plombent le marché

 
 
[11/07/2008 14:34:35] NEW YORK (AFP)

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La Bourse de New York, le 18 janvier 2008 (Photo : Mario Tama)

La Bourse de New York a ouvert en nette baisse vendredi, plombée par la chute libre des géants du refinancement hypothécaire Fannie Mae et Freddie Mac et une poussée du pétrole vers de nouveaux records: le Dow Jones perdait 1,36%, et le Nasdaq 1,52%.

Vers 13H45 GMT, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) lâchait 152,74 points à 11.076,28 points, et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, 34,25 points, à 2.223,60 points.

L’indice élargi Standard and Poor’s 500 perdait quant à lui 16,74 points à 1.236,65 (-1,34%).

Jeudi, Wall Street avait terminé en hausse, à l’issue d’une séance rendue indécise par la persistance des inquiétudes sur le secteur financier et le rebond des prix du pétrole: le Dow Jones avait gagné 0,73%, le Nasdaq 1,03%, et le SP500 0,70%.

“Le sujet de la semaine, c’est à dire que faire de Fannie Mae et Freddie Mac, continue à plomber tout le secteur financier”, ont expliqué Andrea Kramer et Joseph Hargett, de Schaeffers.

Déjà très chahutés depuis le début de la semaine, les titres Fannie Mae et Freddie Mac ont ouvert en chute libre vendredi, alors que, selon le New York Times, l’administration Bush a commencé à réfléchir à une mise sous tutelle gouvernementale des deux groupes, très affaiblis par la crise des crédits immobiliers à risques dits “subprime”.

Le titre Fannie Mae s’enfonçait de 38,71%, à 8,09 dollars, et le titre Freddie Mac de 36,75%, à 5,06 dollars.

Selon la Maison blanche, le secrétaire américain au Trésor Henry Paulson s’apprête à faire une déclaration. Pour la chaîne d’information financière CNBC, M. Paulson doit s’exprimer sur Freddie Mac et Fannie Mae.

Pour ne rien arranger, les cours du pétrole, dont la flambée alimente l’inflation et grève les résultats de certaines entreprises, s’envolaient vers de nouveaux records, à quelques dollars du seuil symbolique de 150 dollars le baril.

“Ces facteurs déconcertants ont complètement relégué au second plan les résultats de General Electric (GE), conformes aux attentes, mais aussi la bonne nouvelles économique qu’a constitué le déficit commercial en mai”, a estimé Patrick O’Hare, du site d’informations financières Briefing.com.

Le déficit commercial des Etats-Unis a légèrement reflué en mai, à 59,8 milliards de dollars contre 60,5 milliards en avril.

Le marché obligataire baissait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans avançait à 3,821%, contre 3,811% jeudi soir, et celui à 30 ans à 4,422%, contre 4,421% la veille.

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 11/07/2008 14:34:35 – Â© 2008 AFP