Délits d’initiés : le patron d’Airbus parle de procès joué à l’avance

 
 
photo_1215942463915-1-1.jpg
érence de presse, le 28 mai 2008 à Berlin (Photo : Michael Urban)

[13/07/2008 09:51:24] FARNBOROUGH (AFP) Le patron de l’avionneur européen Airbus, Thomas Enders, a estimé que l’enquête sur les délits d’initiés présumés contre les dirigeants de EADS était un “procès joué à l’avance”, lors d’un séminaire ce week-end, avant le Salon de Farnborough qui s’ouvre lundi.

“C’est un procès joué à l’avance. C’est du mauvais théâtre. Je pense que cela doit être dit très clairement. Point”, a dit en anglais l’Allemand Thomas Enders, devant plus d’une centaine de journalistes.

A la question de savoir s’il passait beaucoup de temps à préparer sa défense, il a déclaré: “Je ne passe pas beaucoup de temps à ça. La compagnie a beaucoup de défis à relever et c’est ce à quoi je passe mon temps.”

“Nous avons de bons avocats, nous avons le plein soutien de Louis (Gallois, patron du groupe européen de défense et d’aéronautique EADS, maison mère d’Airbus, ndlr) et du conseil d’administration. Je ne m’inquiète pas beaucoup pour ça”, a-t-il ajouté.

En marge du séminaire, M. Gallois, a assuré que les dirigeants de son groupe mis en cause dans cette affaire garderaient leurs fonctions puisqu’ils bénéficient de la présomption d’innocence.

“Je dis clairement, ils vont garder leurs pleines responsabilités puisqu’ils bénéficient de la présomption d’innocence. Nous les soutenons complètement. Il n’y a pas de culpabilité sans jugement”, a-t-il déclaré.

L’Allemand Stefan Zoller, qui dirige la branche défense et sécurité de EADS, a estimé de son côté “très difficile de comprendre” toute la procédure.

Au total, 17 dirigeants et anciens dirigeants du groupe (neuf Français, quatre Allemands, deux Américains, un Finlandais et un Britannique), dont 11 sont toujours en poste, sont mis en cause par l’Autorité des Marchés Financiers, le gendarme français de la Bourse.

MM. Enders et Zoller figurent parmi les hauts cadres épinglés par l’AMF.

Vendredi, le patron du site allemand EADS de Dresde, Andreas Sperl, a été mis en examen pour “délits d’initiés”, devenant le premier dirigeant du groupe aéronautique encore en fonction poursuivi par la justice française dans cette affaire.

 13/07/2008 09:51:24 – Â© 2008 AFP