Energie au Maghreb : un marché maghrébin de l’électricité est-il envisageable ?

Le conseil ministériel de
l’Union du Maghreb Arabe sur l’énergie et les mines a enfin tenu sa huitième
session, le 3 juillet dernier à Alger. Une occasion pour les ministres en
charge de l’Energie présents de formuler leur volonté à réactiver la
coopération régionale dans le domaine de l’énergie.

 

Pour l’occasion, deux accords bilatéraux ont été
signés entre l’Algérie et le Maroc ; le premier porte sur le commerce
électrique transfrontalier en cas de situation d’urgence dans l’un des
deux Etats ; l’autre donne à l’Algérie la possibilité d’exporter de
l’électricité vers l’Espagne en utilisant le réseau marocain. Ce qui est
susceptible de favoriser la mise en place d’un marché régional maghrébin
de l’électricité pour tenter d’harmoniser les positions des cinq pays dans
ce domaine.

 

Durant la réunion des experts qui a précédé la tenue
du conseil, le journal algérien «La Tribune» a rapporté que la Libye sera
le prochain pays connecté au réseau énergétique du Maghreb, d’après le
représentant de la délégation libyenne. Celle entre la Tunisie et la Libye
sera achevée en 2010. Reste que le faible taux d’électrification (35% en
milieu urbain) de la Mauritanie retardera un peu la réalisation de
l’interconnexion totale.

 

Par ailleurs, les ministres maghrébins ont exprimé
leur intérêt pour le développement de l’énergie nucléaire à des fins
pacifiques, dans un contexte énergétique mondial inquiétant. Elle
constitue ainsi «une alternative au pétrole», a indiqué M. Afif Chalbi,
ministre tunisien de l’Energie. D’où l’installation de centrales
nucléaires communes, bilatérales ou collectives à même de favoriser
l’échange et amortir les coûts.

 

M. Chakib Khelil, ministre algérien de l’Energie, a
aussitôt annoncé que des études techniques et juridiques seront entamées
par des spécialistes de l’UMA afin d’identifier d’éventuels projets pour
les pays de la région.

 

La prochaine réunion du conseil se tiendra au Maroc
l’année prochaine. Question d’évaluer la progression des projets annoncés.

 


M.O.