Partenariat euro-méditerranéen : A quand l’intégration économique régionale ?

Les échanges commerciaux entre
l’Union européenne et les pays du sud de la Méditerranée sont en nette
augmentation ces dernières années. Sur un rythme soutenu de 8% en moyenne
annuelle depuis le milieu des années 1990, les exportations de l’UE ont
enregistré une valeur de 120 milliards d’euros en 2007, représentant 9,7% du
total des exportations communautaires.

 

Ce sont les produits manufacturés qui sont les plus
demandés, soit 80% du total. Ainsi, 47% des exportations sont destinés à
l’UE, en augmentation de 10% par an en moyenne depuis 1999.

 

Côté importations, 7,5% proviennent des pays du sud
de la Méditerranée, soit 107 milliards d’euros. Sur dix ans, elles ont
doublé avec une première place pour les combustibles (22%), ensuite le
textile et vêtement (18,3%) et puis les machines et équipements de
transport (17,5%).

 

Notons que ce sont la Cisjordanie et Gaza qui affiche
les taux d’exportation et d’importation les plus élevés.

 

D’un autre côté, le déficit commercial entre l’Union
européenne et les pays du sud de la Méditerranée a considérablement
diminué depuis 1990, pour s’établir à 7%, alors qu’il était de 20%
auparavant. La raison la plus affichée est celle de la libéralisation des
échanges commerciaux avec l’UE.

 

A l’exception de la Turquie, les accords
d’association sont entrés en vigueur, sauf celui de la Syrie. L’ouverture
des marchés communautaires a permis une plus grande flexibilité des
échanges avec l’UE et l’achèvement d’un processus de réformes
structurelles. Sans pour autant dénier l’impact de la hausse des prix de
l’énergie qui a profité à certains. Ces accords ont permis de réduire le
déficit commercial de ces pays de moitié pour atteindre 10% de leur
commerce total.

 

D’un autre côté, la création d’un système
pan-euro-méditerranéen de cumul de l’origine pourrait faire bénéficier les
pays méditerranéens en termes d’accès préférentiel de leurs produits au
marché européen ou aux autres marchés méditerranéens.

 

Sur le plan régional, des négociations sur les
services et les conditions d’établissement ont déjà été entamées en 2007,
et ont suivi des négociations bilatérales en 2008. Question de renforcer
le partenariat régional et de raviver les accords régionaux et bilatéraux
dans la matière. Notons, à cet effet que le processus d’intégration
économique n’est pas aussi développé dans la région. L’accord d’Agadir,
signé en 2004, est toujours en recul des objectifs qui lui ont été
assignés.

 


M.O.