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[14/07/2008 21:58:40] NEW YORK (AFP) Le constructeur automobile General Motors (GM) a convoqué la presse mardi pour présenter des mesures de restructuration supplémentaires, alors que le groupe essuie les doutes du marché sur sa capacité à faire face au retournement du marché automobile aux Etats-Unis. Le PDG du numéro un américain de l’automobile Rick Wagoner doit présenter mardi à 13H00 GMT “des actions destinées à aligner l’activité aux conditions actuelles du marché”, a indiqué le groupe lundi dans un communiqué. GM n’a pas précisé la nature de ces annonces –de type fermetures d’usines ou suppressions d’emplois– mais a indiqué qu’il ferait un point en interne pour ses employés, dès 12H30 GMT (bien 12H30 GMT). Selon le quotidien économique Financial Times, GM s’apprête à annoncer des suppressions d’emplois chez ses cols blancs, après avoir beaucoup dégrossi les rangs de ses personnels de production depuis 2006. A la Bourse de New York, l’action GM prenait 5,22% à 9,87 dollars après cette annonce, lors des échanges électroniques suivant la clôture de la séance. Ces nouvelles mesures vont venir s’ajouter aux décisions récemment prises par GM pour faire face à l’effondrement du marché américain des gros véhicules de type 4×4 ou “pickup”, son fonds de commerce depuis des décennies. GM a annoncé en juin une refonte de sa gamme, pour produire plus de modèles compacts et économes en carburant, qui ont désormais la faveur des Américains en raison du ralentissement économique et des prix record de l’essence. Ce changement de cap implique des changements d’affectation de plusieurs sites, voire de la fermeture de certains dédiés aux 4×4. Depuis plusieurs semaines, GM est malmené en Bourse, le marché s’inquiétant d’une possible crise de liquidités, voire d’une faillite, du constructeur automobile emblématique des Etats-Unis. L’action évolue à ses plus bas niveaux depuis ces cinq dernières décennies et la capitalisation de GM est désormais inférieure à 5,5 milliards de dollars, ce qui en ferait une proie facile pour un éventuel acheteur. Cette valorisation est bien loin de celle de son rival japonais Toyota, dont la valeur boursière dépasse les 140 milliards de dollars. Le numéro deux américain Ford, plus petit que GM, vaut actuellement 10,45 milliards de dollars à Wall Street. Face à cette défiance des investisseurs, GM a cherché à rassurer sur son niveau de liquidités. A fin mars, le groupe disposait de 23,9 milliards dans ses caisses et d’une ligne de crédit, non utilisée, de sept milliards. Mais selon la communauté financière, ces liquidités seraient en train de fondre au rythme de trois milliards de dollars par trimestre. Parallèlement, l’activité de GM est loin d’être au beau fixe. En juin, GM a vu ses ventes automobiles aux Etats-Unis chuter de 16%, après plusieurs mois consécutif de recul de ses immatriculations neuves. GM avait entamé une restructuration de ses activités nord-américaines à l’automne 2005 pour rattraper les niveaux de productivité de ses concurrents asiatiques Le constructeur avait aussi modifié quelque peu sa gamme de véhicules en faveur de modèles compacts et économes en carburant, mais pas assez de l’avis de nombreux analystes. Depuis 2005, GM a cumulé plus de 51 milliards de dollars de pertes nettes et supprimé des dizaines de milliers d’emplois. Mais le ralentissement durable de l’économie américaine, assorti d’un changement de la demande automobile plus marqué qu’anticipé en faveur des modèles économes en carburant, ont balayé ses efforts. GM n’est pas seul à souffrir sur un marché américain sinistré. Fin juin, Ford avait dit renoncer à son objectif de retour à la rentabilité en 2009 et avait annoncé de nouvelles mesures de restructuration. |
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