[15/07/2008 07:25:21] TOKYO (AFP) Quelque 200.000 bateaux de pêche japonais sont restés à quai mardi et plusieurs centaines de marins-pêcheurs ont manifesté à Tokyo pour protester contre l’envolée des prix des carburants et réclamer des aides gouvernementales, selon les associations professionnelles. Environ 3.600 pêcheurs, selon les organisateurs, ont défilé dans le centre de Tokyo en portant des pancartes telles que “Arrêtez la hausse des prix des carburants!” ou “Les chalutiers et les poissons vont disparaître du Japon”. Selon la Fédération nationale des associations coopératives de pêcheurs, quelque 200.000 bateaux, soit la quasi-totalité de la flotte de pêche japonaise qui est l’une des plus importantes du monde, sont restés au port mardi dans le cadre d’un mouvement de grève d’une journée. Les grèves sont relativement rares au Japon. Le mouvement risque d’affecter l’approvisionnement des innombrables restaurants de poisson de l’archipel. Les prix du pétrole ont doublé en un an et ont été multipliés par cinq depuis 2003. Ils ont dépassé la semaine dernière les 147 dollars le baril. Les pêcheurs se plaignent d’être incapables de répercuter cette envolée des prix des carburants sur leurs clients, les poissons étant vendus à la criée. Du coup, beaucoup ont purement et simplement renoncé à travailler. “Si nous partons en mer, les coûts des carburants sont trop élevés. Nos comptes sont dans le rouge. J’ai arrêté de partir en mer parce que je suis incapable de dégager le moindre bénéfice”, a ainsi expliqué lors de la manifestation Yoshiro Kiyono, un pêcheur de 74 ans basé à Katsuura, un port à l’est de Tokyo célèbre pour sa flotte de pêche à la bonite. Les organisations de pêcheurs réclament aides et subventions pour les aider à surmonter le choc pétrolier, ce à quoi le gouvernement japonais se refuse. |
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