[15/07/2008 16:09:58] LILLE (AFP)
La direction de Goodyear-Dunlop a confirmé, mardi dans un communiqué, la suppression de 402 emplois sur 1.400 en septembre dans son usine d’Amiens Nord (ex-Goodyear) après que la CGT a fait valoir son droit d’opposition à l’accord sur un plan de réorganisation du travail. “Les représentants CGT d’Amiens Nord, en dénonçant cet accord, ne laissent pas d’autre choix à l’entreprise que de réduire sa production de 38% sur le site d’Amiens Nord, condamnant ainsi 402 personnes au chômage dès le mois de septembre”, a déclaré le PDG de Goodyear-Dunlop, Olivier Rousseau. La CGT, majoritaire, avait envoyé vendredi à la direction de l’entreprise un courrier faisant valoir son droit d’opposition à un accord sur la réorganisation du travail, signé par la CFE-CGC et la CFTC. Cet accord sur la réorganisation du travail en quatre équipes de travail au lieu de cinq, proposé par la direction et approuvé par une majorité de salariés -mais pas par les ouvriers directement concernés-, lors d’un vote organisé en juin, avait été signé par deux syndicats minoritaires, la CFE-CGC et la CFTC. L’opposition du syndicat majoritaire, la CGT, a rendu l’accord “caduc”, selon la direction. “C’est pas la CGT qui est responsable, le PDG renverse la situation, c’est la direction qui porte la responsabilité des 402 licenciements à cause de la mauvaise gestion de l’entreprise” a déclaré à l’AFP Virgilio Mota da Silva, délégué Sud Chimie, syndicat opposé aussi à l’accord, tout comme la CFDT et FO. “L’échec des négociations qui durent depuis 18 mois incombe surtout à la direction. Des syndicats, dont Sud, ont fait des contre-propositions aux 4X8 que la direction a balayé d’un revers de la main”, a-t-il ajouté appelant à de nouvelles négociations. Le PDG de Goodyear-Dunlop indique également que cette dénonciation de l’accord, qui était “la seule alternative possible à la réduction de la production et au premier plan de licenciement”, compromet “à moyen terme, l’activité pneumatiques tourisme du site d’Amiens Nord et ses 1.000 emplois”. “Nous avons été jusqu’au bout de nos efforts pour sauver l’usine et les emplois”, estime-t-il à la fin de son communiqué. Les syndicats du site d’Amiens-sud (ex-Dunlop), où travaillent 1.300 salariés, avaient de leur côté signé en mars cet accord de réorganisation du travail. |
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