[15/07/2008 14:15:52] WASHINGTON (AFP) Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Ben Bernanke a mis en garde mardi contre une “hausse malvenue de l’inflation”, tout en annonçant une nette révision à la hausse des prévisions de croissance aux Etats-Unis pour 2008. Alors que les marchés traversent de fortes turbulences, le président de la banque centrale a promis qu'”aider les marchés financiers à revenir à un fonctionnement plus normal continuera d’être une priorité de la Réserve fédérale”. “En général, une croissance économique saine dépend de marchés financiers fonctionnant bien”, a souligné M. Bernanke dans un discours au Congrès, quelques jours après que la Fed et le Trésor eurent volé au secours des géants du refinancement hypothécaire Fannie Mac et Freddie Mae. Mais l’essentiel de son discours a été consacré à la situation économique et à la difficulté de démêler les risques pesant sur la croissance et l’inflation. D’un côté, le comité de politique monétaire (FOMC) de la Réserve fédérale a fortement révisé à la hausse ses prévisions de croissance pour cette année, qui devrait s’établir entre 1,0% et 1,6% au lieu de 0,3% à 1,2% prévu en avril. Cela reste une croissance sensiblement en dessous du rythme de croisière de l’économie américaine, a souligné M. Bernanke. Mais la première économie mondiale échapperait ainsi à la récession. Dans le même temps, le FOMC a revu en forte hausse également ses prévisions d’inflation pour 2008, dans une fourchette de 3,8% à 4,2% (contre 3,1% à 3,4% prévus précédemment). “Une responsabilité cruciale des gouverneurs de la banque centrale est d’empêcher que ne s’installe le processus” où le public se met à attendre une inflation durablement plus forte, a souligné M. Bernanke. Cela risquerait d’influencer la fixation des salaires et des prix, menant à “une hausse malvenue de l’inflation à long terme”, a-t-il ajouté. Les marchés attendaient avec anxiété ce discours pour y déceler des indices sur les intentions de la banque centrale concernant son taux directeur, actuellement fixé à 2%. Les inquiétudes exprimées par M. Bernanke sur l’inflation, de même que son regain d’optimisme prudent sur la croissance, ne devraient pas plaider pour de nouvelles mesures d’assouplissement monétaire. |
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