[15/07/2008 15:05:30] WASHINGTON (AFP) Le président américain George W. Bush a déclaré mardi que l’économie américaine traversait une période difficile, mais a assuré avoir confiance dans ses fondations. “Nous traversons une période dure, mais notre économie croît”, a dit M. Bush lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche. “Nous pouvons avoir confiance dans les fondations à long terme de notre économie”, a-t-il dit. Le président Bush a aussi rejeté l’idée de puiser dans les réserves stratégiques de pétrole pour soulager les Américains confrontés aux prix records de l’essence aux Etats-Unis. Ces réserves servent aux “urgences”, mais puiser dans les réserves “ne résout pas le problème fondamental”, a fait valoir M. Bush. Il a enfin réclamé au Congrès de valider rapidement le plan d’aide gouvernemental aux deux géants du refinancement hypothécaire Fannie Mae et Freddie Mac. “J’espère qu’ils vont agir rapidement”, a déclaré M. Bush. Il s’agissait de la première conférence de presse de M. Bush depuis le 29 avril. Elle est intervenue dans une période de vive inquiétude pour l’économie américaine. Elle est également survenue presque en même temps qu’un discours sur l’Irak annoncé comme majeur par l’équipe de campagne du candidat démocrate à la présidentielle, Barack Obama.
Au même moment, le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Ben Bernanke mettait en garde, lors d’une audition au Congrès, contre une “hausse malvenue de l’inflation”, tout en annonçant une nette révision à la hausse des prévisions de croissance aux Etats-Unis pour 2008. “En général, une croissance économique saine dépend de marchés financiers fonctionnant bien”, a souligné M. Bernanke dans un discours au Congrès, quelques jours après que la Fed et le Trésor eurent volé au secours des géants du refinancement hypothécaire Fannie Mac et Freddie Mae. Alors que le prix du pétrole et de l’essence est une préoccupation majeure des Américains, le président américain a annoncé lundi la levée de l’interdiction des forages pétroliers au large des Etats-Unis et fait part de la nécessité que le Congrès lève les restrictions relevant du législatif pour que l’exploitation puisse reprendre. A presque six mois de la fin de son mandat, M. Bush a aussi été interrogé sur les grandes questions internationales du moment, l’Irak, l’Iran, l’Afghanistan ou le Soudan. Il a réaffirmé son opposition aux calendriers “artificiels” de retrait des troupes d’Irak et répété que tout retrait devait dépendre des conditions sur le terrain. “Je rejette fortement les calendriers artificiels de retrait” des troupes américaines d’Irak, a-t-il dit. Ce serait “arbitraire”, a-t-il ajouté. Dans l’immédiat, “les Irakiens nous ont invités à rester mais ils partagent notre objectif de retrait de nos troupes” à terme, a-t-il précisé. Les Etats-Unis comptent aujourd’hui quelque 150.000 militaires en Irak. |
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