[15/07/2008 16:16:39] WASHINGTON (AFP) Le secrétaire américain au Trésor, Henry Paulson, s’est refusé mardi à avancer un montant pour le plan de sauvetage des géants de refinancement hypothécaires Fannie Mae et Freddie Mac, en raison de la “difficulté” à déterminer l’ampleur de la ligne de crédit nécessaire. Le plan mis sur pied au cours du week-end prévoit d’augmenter temporairement, pendant 18 mois, la ligne de crédit consentie par le Trésor aux organismes de refinancement hypothécaires, actuellement de 2,25 milliards de dollars pour chacun d’entre eux, a rappelé M. Paulson. “Compte-tenu de la difficulté à déterminer la taille approprié pour la ligne de crédit, nous ne proposons pas de montant particulier en dollars”, a-t-il affirmé devant la commission bancaire du Sénat. “La flexibilité est le meilleur moyen d’augmenter la confiance des marchés” dans Fannie Mae et Freddie Mac “et aussi de minimiser les risques pour les contribuables”, a-t-il ajouté. L’un des points mettant les marchés les plus mal à l’aise à propos de ce projet est l’incertitude entourant le montant exact de l’engagement des pouvoirs publics. Le plan, qui requiert le feu vert des parlementaires, prévoit aussi d’autoriser le Trésor à acheter si nécessaire des parts dans Fannie Mae ou Freddie Mac, également pour une période de 18 mois, a ajouté M. Paulson. “Laissez-moi souligner qu’il n’y a aucun projet d’utiliser immédiatement les facilités de crédit ou de capitaux proposées”, a-t-il martelé. “Si l’une ou l’autre de ces facilités est utilisée, cela serait uniquement à la discrétion du Trésor, dans des termes et des conditions qui protègent le contribuable américain, et qui font l’objet d’un accord entre le Trésor” et les deux organismes, a-t-il ajouté. La Fed et le Trésor ont annoncé dimanche un plan de sauvetage de Fannie Mae et Freddie Mac, qui constituent un rouage essentiel du crédit immobilier aux Etats-Unis. L’annonce intervenait alors que les deux établissements avaient vu leur cours de Bourse s’effondrer et que les doutes sur leur solidité financière se faisaient de plus en plus insistants. Le secrétaire au Trésor a assuré mardi que la proposition n’avait “pas été provoquée par une détérioration soudaines des conditions de Fannie Mae et Freddie Mac”. Le bureau de surveillance de l’immobilier (OFHEO), leur autorité de tutelle, “a réaffirmé que les deux organismes restent bien capitalisés”. “Dans le même temps, les développements récents ont convaincu les organismes et les responsables économiques que des mesures étaient nécessaires pour répondre aux inquiétudes des marchés”, a-t-il ajouté. Le plan soumis par M. Paulson prévoit de réformer la législation encadrant Fannie Mae et Freddie Mac, en accroissant le rôle de la Fed. La banque centrale aurait notamment un rôle consultatif dans le processus de fixation du niveau de fonds propres et des autres critères que les deux organismes devront remplir. “Notre plan vise à soutenir la stabilité des marchés financiers, et pas seulement” Fannie Mae et Freddie Mac, a souligné M. Paulson, en exhortant le Congrès à approuver ces propositions. |
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