Technopôles : La balle est dans le camp des privés !


Par Maryam OMAR

L’un de nos lecteurs vient de nous
faire part de sa désolation que de nombreux technopôles construits à grands
frais ne soient pas encore opérationnels après des années d’existence. Qui
est responsable de cette situation ?

 

Nous partageons son avis sur le fait
qu’il faudrait commencer par donner l’exemple de la réussite des technopôles
déjà existants si nous souhaitions que les créateurs de projets rejoignent
les nouveaux technopôles qui vont être créés à Jendouba, Gafsa et Médenine.
En effet, ni le technopôle d’El Ons (Sakiet Ezzit, près de Sfax) ni celui de
Sousse ne sont opérationnels à ce jour. En une décennie, seul le technopôle
d’El Ghazala (Ariana, près de Tunis) est pleinement opérationnel. C’est le
premier à avoir été créé il y a une décennie et il est assez saturé.

 

Mais nous ne partageons pas du tout
son avis à propos de la cause de cette situation, car notre lecteur ne fait
que montrer du doigt le mode de gestion des technopôles qui, selon lui,
reste de type public assujetti à la réglementation des marchés publics, donc
par processus d’appels d’offres, logique du moins-disant…

 

Pour nous, le contre-exemple vient
d’un autre espace non officiellement dédié aux TIC. C’est celui des Berges
du Lac. Cette extension de Tunis du côté du lac nord de la ville est devenue
avec les années un espace très dynamique dédié aux activités à très haute
valeur ajoutée. En vérité, il est devenu le plus grand technopôle de la
Tunisie. On y trouve LineData, HR Acess, Buisness Decision, Stream, BFI,
Vermeg, TMI… qui emploient entre elles une population de pas moins de 3.500
ingénieurs.

 

Autrement dit, le secteur privé dans
toute sa splendeur ! Ce n’est pas du tout essentiellement une question de
marchés publics et de moins-disant, ni de vision ou d’approche, mais de brio
à la conquête comme le prouvent chaque jour ‘’les privés’’ des Berges du
Lac.