[16/07/2008 17:35:02] PARIS (AFP)
Un nouveau groupe français de gaz, d’électricité, d’eau et de déchets GDF Suez est né mercredi, après l’approbation, par les actionnaires de Suez puis de GDF, de la fusion entre les deux entreprises, au cours de deux assemblées générales distinctes. Cette union met un terme au feuilleton à rebondissements d’un mariage annoncé en février 2006 entre le groupe public gazier Gaz de France et le groupe privé d’énergie, d’eau et de déchets Suez. Les actionnaires de GDF réunis au Palais des Congrès de Paris mercredi après-midi ont approuvé à 99,9% la fusion de leur groupe avec Suez, lors d’une assemblée générale à laquelle assistait l’AFP. Plus tôt dans la matinée, les actionnaires de Suez réunis à La Défense avaient approuvé à plus de 99% la fusion de leur groupe avec GDF, ainsi que la prochaine mise en Bourse, le 22 juillet, de Suez Environnement, le pôle eau et déchets de Suez. Ce mariage, qui est en fait une fusion-absorption de Suez par GDF, prévoit l’échange de 22 actions Suez contre 21 actions GDF, et la mise en Bourse de Suez Environnement, dont 65% du capital sera distribué aux actionnaires de Suez. La fusion aura un effet rétroactif au 1er janvier. Le nouvel ensemble sera détenu d’abord par l’Etat français (35,6% du capital), suivi par le Groupe Bruxelles Lambert (5,3%). Les administrateurs de GDF et de Suez avaient déjà approuvé début juin le projet de fusion, validé ensuite mi-juin par l’Autorité des marchés financiers.
Jeudi, l’arrêté de privatisation de GDF paraîtra au Journal officiel et les deux patrons tiendront un point presse au siège du nouvel ensemble, un immeuble du VIIIe arrondissement occupé un temps par EDF, principal concurrent du nouveau groupe. Le nouveau groupe affiche l’un des premiers chiffres d’affaires du secteur, soit, près de 75 milliards d’euros, davantage qu’EON, Gazprom ou EDF, et va employer près de 200.000 personnes. “C’est l’aboutissement d’un rêve”, d’un mariage “porté par la mutation des marchés de l’énergie”, qui s’ouvrent en Europe et se concentrent autour de grands groupes, avait fait valoir Gérard Mestrallet, futur PDG de GDF Suez. Le patron de Gaz de France, Jean-François Cirelli, futur numéro deux du groupe d’énergie, a souligné, lui, mercredi le “besoin d’entreprises énergétiques fortes” en Europe, où “la sécurité énergétique (…) est un enjeu de premier ordre”. La fusion GDF Suez sera effective lors de sa mise en Bourse le 22 juillet, ce qui permettra de connaître sa valeur aux yeux des investisseurs -plus de 90 milliards d’euros mercredi en additionnant leurs capitalisations. |
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