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Alors que le chef de l’Etat vient de
recevoir le dernier Rapport annuel de la Cour des comptes (pour la période
2006-2007) et qu’il a saisi cette occasion pour appeler à une plus grande
complémentarité entre les fonctions de gestion et de contrôle dans la
gestion des deniers publics, il nous semble qu’il serait d’une grande
pertinence que de rendre public ce rapport.
D’abord parce qu’il est d’une utilité
exceptionnelle pour donner encore plus de corps à la confiance des Tunisiens
dans le système. Car ce rapport est une mine inégalée d’informations allant
au fond des choses quant à la bonne gestion.
On trouve ainsi dans la mouture de
l’année 2005 des détails de première importance sur la stratégie nationale
de développement de la médecine d’urgence, notre stratégie de développement
du secteur oléicole, le contrôle exercé par l’Etat sur les entreprises
sanitaires privées, l’Université de Tunis El Manar, l’Office des terres
domaniales, l’Office national du tourisme tunisien, la Société tunisienne
des industries de raffinage, l’informatique dans les Communes…
C’est dire aussi si ce rapport est un
indicateur de premier plan sur la transparence du système et sur la bonne
gouvernance dans notre pays. La Cour des comptes est d’ailleurs bien avancée
dans ce domaine puisque son site web rend une somme impressionnante
d’informations accessible au public.
Mais alors, pourquoi le plus récent
des rapports qu’il publie est celui de l’année 2005 ? Le plus curieux est
qu’il y a un exemple à suivre, celui de la Banque centrale de Tunisie qui a
battu tous les records de transparence et qui publie immédiatement après
présentation au chef de l’Etat son rapport annuel !
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