Les touristes européens déferlent sur la Floride et dépensent sans compter

 
 
photo_1216368956238-1-1.jpg
à Miami (Photo : Roberto Schmidt)

[18/07/2008 08:17:32] MIAMI (AFP) Frappée par la crise immobilière, la morosité économique et les ouragans à répétition, la Floride connaît aujourd’hui une “maladie” bienvenue: la fièvre acheteuse des touristes européens qui déferlent sur ses plages et dépensent, dépensent, dépensent.

Les poches pleines d’euros forts, de plus en plus d’Européens choisissent de passer leurs vacances dans cet Etat ensoleillé du sud-est.

Que ce soit pour déguster des mojitos au sélect South Beach club, nager avec les dauphins dans les Keys ou faire du lèche-vitrine, les touristes du Vieux continent consomment frénétiquement.

“Les gens arrivent ici sans aucun bagage et ils n’achètent pas seulement des vêtements mais les valises pour les rapporter chez eux! Cela vous donne une idée des bonnes affaires à réaliser”, se réjouit Bud Nocera, président de Visit Florida, l’agence de promotion touristique de l’Etat.

Selon Visit Florida, 931.000 touristes étrangers se sont rendus en Floride au premier trimestre, dont la plupart venus d’Europe, soit 2% de plus que l’an dernier à la même période. Cela ne représente pas une augmentation énorme mais quand on sait que le tourisme représente la première ressource de l’Etat, c’est important.

En 2007, certains comtés avaient enregistré un bond de près de 6% de touristes étrangers, accompagné d’une augmentation, également, du nombre de touristes américains.

Les touristes allemands, français ou autres profitent du taux de change pour tout acheter, des “jeans” aux jets, s’exclame M. Nocera.

“Cette année, nous dépensons, nous ne comptons pas,” plaisante Lars Binckebanck, un Allemand qui vient aux Etats-Unis tous les ans avec sa famille. Cet été, il a loué un camping-car et s’est donné pour mission de visiter au moins la moitié des dix meilleures plages de Floride.

“Nous sommes allés à Disney World, nous avons acheté des souvenirs, nous avons acheté un appareil-photo,” raconte M. Binckebanck en faisant admirer l’appareil qui, assure-t-il, aurait coûté deux fois plus cher en Allemagne.

Alors que les Américains pestent contre l’envolée des prix de l’essence, le touriste allemand trouve même ces derniers raisonnables comparés à l’Europe.

De petits hôtels des Everglades restent ouverts plus longtemps que d’habitude pour accueillir les Européens amateurs de kayak ou d’oiseaux. Et à Miami Scooter, dans la station branchée de South Beach, Donald ‘Top’ Thomas admet ne même pas avoir besoin de faire de la publicité. Français et Italiens font rouler son affaire.

Les tours opérateurs se frottent aussi les mains. Ainsi, Shop America Alliance, offre des “lots” combinant “shopping” dans les centres commerciaux et visites culturelles. Le touriste peut entamer la journée dans un musée et la finir chez Nike ou Banana Republic. D’autres proposent “shopping” et spa.

“Les Français, ce sont les +fashionistas+”, confie la présidente de Shop America Rosemary McCormick.

Mme McCormick souligne que l’afflux des Européens s’est intensifié il y a 18 mois, quand le cours du dollar a commencé à dégringoler.

Ces dollars dépensés par les touristes européens ont été un vrai baume pour la Floride, l’un des Etats les plus touchés par la crise immobilière.

D’ailleurs, les Européens profitent aussi de la chute des prix de l’immobilier et sont de plus en plus nombreux à acheter maisons et appartements en Floride.

“Il y a de très bonnes affaires à réaliser,” assure Bud Nocera. “Et cela devrait continuer.”

 18/07/2008 08:17:32 – Â© 2008 AFP