[18/07/2008 22:13:11] LAPALUD (Vaucluse), (AFP) La patronne d’Areva, Anne Lauvergeon, a insisté vendredi sur le fait qu'”aucun” des deux incidents survenus dans des installations de traitement d’effluents nucléaires de son groupe n’avait eu “d’impact sur la santé des personnels et des riverains”. “Aucun de ces incidents n’a eu d’impact sur la santé des personnels et des riverains, ni sur leur environnement”, a insisté la présidente du directoire, en ajoutant que Areva avait “connu sept incidents de niveau 1 en 2007 et tous les exploitants nucléaires français 86”. Lors d’une conférence de presse sur la base nautique des Girardes (Vaucluse), non loin du site nucléaire de Tricastin, Mme Lauvergeon a également réitéré ses excuses pour l’émotion suscitée et promis des indemnisations aux agriculteurs et maraîchers autour de l’usine Socatri. “Quand j’ai appris l’incident de Romans, je me suis dit: quelle déveine”, s’est-elle exclamée, “mais je me suis dit que c’était le propre d’une société mûre que d’être capable de transparence en toute occasion”. L’incident de Romans “serait passé inaperçu” en d’autres circonstances, a-t-elle insisté, regrettant “que certains en profitent pour tenter de se refaire une santé militante sur les inquiétudes légitimes de nos concitoyens”.
“Si à chaque fois qu’on est transparent, on suscite une inquiétude colossale, ça pose problème”, a-t-elle observé. Accueillie par les huées d’une dizaine de militants antinucléaires réclamant sa démission, la patronne d’Areva avait auparavant visité les installations de Romans-sur-Isère (Drôme) où une fuite de rejets d’effluents radioactifs a été repérée jeudi soir, et celle de Socatri (Vaucluse), sur le site de Tricastin, où une fuite d’effluents uranifères s’est produite dans la nuit du 7 au 8 juillet. Elle a également rendu visite à des familles privées de l’eau de leurs puits en raison des mesures de précaution toujours en vigueur autour de la Socatri – “Je leur ai dit que nous avions mis en place un système qui doit permettre d’indemniser les gens touchés” – et s’est entretenue avec les élus des quatre communes concernées. A Romans comme au Tricastin, il s’agit d’incidents classés niveau 1 au bas d’une échelle qui en compte sept, qui ne sont pas survenus dans des centrales nucléaires et se sont produits “à l’occasion de travaux de modernisation” alors que le nucléaire connaît “une vague de renaissance mondiale”, a poursuivi Mme Lauvergeon. “Nous allons tirer toutes les leçons opérationnelles de ces incidents”, a-t-elle dit, confirmant qu’un nouveau directeur général serait prochainement nommé à Socatri et insistant sur l’importance des contrôles dans le nucléaire: “Nous sommes l’industrie la plus surveillée du monde”. Interrogée sur l’impact international de ces incidents, elle l’a jugé “très limité” après une confusion initiale liée à la publication de photos de la centrale de Tricastin pour illustrer l’incident de Socatri. “Le Tricastin, c’est aussi un formidable modèle d’exportation”, a-t-elle assuré. “La plupart des pays dans le monde se tournent vers le nucléaire”, a-t-elle insisté, une “source d’énergie pas chère et sans CO2”. |
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