[21/07/2008 13:42:50] MOSCOU (AFP) Le PDG du groupe pétrolier russe en pleine tourmente TNK-BP, Robert Dudley, est autorisé à travailler en Russie avec son visa de transit, à condition toutefois que son employeur le lui permette, a indiqué lundi le Service fédéral russe de l’Immigration. “Il a reçu un visa de transit, qui ne précise pas s’il a le droit de travailler ou non. Mais il a un permis de travail. Donc c’est à son employeur de décider s’il peut travailler ou non”, a indiqué un porte-parole, Konstantine Poltoranine. Ces déclarations sont en contradiction apparente avec celles faites auparavant par une autre porte-parole du Service de l’Immigration. Elle avait de son côté indiqué que M. Dudley “n’a qu’un visa de transit et n’a donc pas le droit de travailler” tant qu’il n’aura pas présenté un contrat de travail valide qui permettrait le renouvellement de son visa de travail. Selon M. Poltoranine, le PDG, s’il entend à présent légaliser son statut en Russie, doit “recevoir un visa de travail, ce pour quoi il doit présenter une série de documents dont un contrat de travail valide. Il ne nous l’a pas encore donné”, a-t-il précisé. Le précédent visa de M. Dudley avait expiré samedi. Il s’était toutefois vu accorder vendredi une prolongation pour dix jours, jusqu’au 29 juillet, le temps de régler la situation. “Je suis sûr que tout va bien se passer”, avait assuré l’intéressé vendredi aux agences russes, ajoutant ne pas avoir l’intention de quitter la Russie. M. Dudley se trouve au coeur d’un conflit entre les actionnaires britannique (la major BP) et russe (le consortium AAR) de TNK-BP, qui détiennent chacun la moitié du groupe. Les actionnaires russes de TNK-BP exigent depuis plusieurs semaines le remplacement de M. Dudley, qu’ils accusent de partialité à l’égard de BP. Ils affirment que son contrat de travail n’est plus valide, alors que BP soutient l’inverse. TNK-BP est le troisième groupe pétrolier russe, derrière Rosneft et Loukoïl. Les déboires de son PDG et les difficultés de BP au sein de la compagnie sont suivis de très près par les investisseurs russes et étrangers, pour qui ils servent de baromètre du climat des affaires en Russie. L’Etat russe a affirmé jusqu’ici se tenir à l’écart de l’affaire, alors que toutes sortes de rumeurs courent sur un intérêt supposé des groupes publics russes Gazprom ou Rosneft pour une entrée au capital de TNK-BP. |
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