[21/07/2008 17:41:28] PARIS (AFP)
Le nouveau groupe d’énergie GDF Suez sera coté en Bourse à Paris et à Bruxelles à partir de mardi, et pourrait devenir la deuxième entreprise française en valeur boursière, derrière le groupe pétrolier Total et devant l’électricien EDF. Cette cotation, liée à la fusion entre les deux entreprises, aura lieu en même temps que la mise sur le marché de Suez Environnement, le pôle eau et déchets de Suez, dans le but de faire maigrir Suez avant sa fusion avec GDF, pour favoriser un mariage quasiment à parité. Les investisseurs évalueront ainsi le nouvel ensemble à partir du dernier cours de GDF. Vers 15H00 le nouveau groupe pesait virtuellement 96,6 milliards d’euros, devenant ainsi la deuxième entreprise française en valeur boursière, derrière Total (près 116 milliards d’euros lundi) et juste devant EDF (près de 95 milliards d’euros). Déjà approuvée par les actionnaires mercredi, la fusion entre le groupe public Gaz de France et le groupe privé Suez deviendra effective, avec l’échange de 22 actions Suez contre 21 actions GDF et la distribution de 65% des titres de Suez Environnement aux actionnaires de Suez. Au final deux entreprises, Suez et GDF vont disparaître de la Bourse pour laisser la place à deux nouveaux groupes: le nouvel ensemble GDF Suez et la nouvelle société cotée Suez Environnement. Mardi à 09H00, à l’ouverture de la Bourse de Paris, les investisseurs achèteront ou vendront les titres du nouvel ensemble GDF Suez, avec comme cours de référence celui de GDF lundi à la clôture. Si ce cours vaut 44,1 euros comme à 15H00, il suffira de le multiplier par le nombre d’actions (2,19 milliards) pour obtenir la valeur boursière du nouveau groupe.
En ce qui concerne Suez Environnement (SE), l’opérateur boursier Euronext publiera lundi soir un cours de référence à partir duquel les investisseurs achèteront ou vendront ses titres. Ce cours sera compris “entre 14 et 20 euros”, a indiqué lundi matin le directeur général de Suez Environnement, Jean-Louis Chaussade. Le patron de SE, qui dispute la première place du secteur de l’eau et des déchets à Veolia Environnement, également présent dans les transports, a souhaité faire “tout pour être dans le CAC 40”, l’indice des quarante plus grandes valeurs de la Bourse de Paris. Alors que sa société est mise sur le marché dans un contexte de morosité boursière, M. Chaussade a estimé qu’il ne fallait “pas confondre la situation actuelle du marché et les fondamentaux de l’entreprise” qui sont “excellents”. SE, qui a dégagé en 2007 un chiffre d’affaires de 12 milliards d’euros et emploie 62.000 salariés, vise une “croissance rentable” sans faire la course aux acquisitions. M. Chaussade a reconnu que “l’appréciation de l’euro par rapport aux autres monnaies” lui “coûtera 2% de croissance en 2008”, mais a jugé que “seul le traitement des déchets industriels pourrait être impacté” par la conjoncture et a dit n’avoir “noté aucune inflexion notable au premier semestre”. Il a jugé aussi “peu probable” une offre publique d’achat sur son entreprise, dont le capital sera détenu à 35% par GDF Suez et à 12% par les grands actionnaires de Suez, liés par un pacte de 5 ans avec Suez. Il a affirmé n’être “pas inquiet” qu’Albert Frère, patron du Groupe Bruxelles Lambert (GBL) et deuxième actionnaire de SE, envisage de monter au capital. |
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