[22/07/2008 10:03:03] PARIS (AFP)
L’action du nouvel ensemble GDF Suez reculait mardi pour son baptême à la Bourse de Paris, tandis que celle de l’ancienne filiale de Suez, Suez Environnement, était plébiscitée dès sa première cotation. A 10H40 (8H40 GMT), le titre GDF Suez cédait 1,10% à 43,28 euros et celui de Suez Environnement grimpait de 38,29% à 19,35 euros, dans un marché parisien en baisse de 0,74%. Les investisseurs avaient largement anticipé le succès de la fusion de Gaz de France et Suez en soutenant depuis le début de l’année les titres des deux futurs mariés, qui avaient respectivement gagné 9,40% et perdu 3,14%, alors que le CAC 40 dégringolait sur la même période de 22,92%. Les analystes de Lehman Brothers avaient estimé, par conséquent, que le titre GDF Suez disposait de “solides fondamentaux” mais d’un potentiel de hausse limité, le groupe souffrant de surcroît de l’impact des prix élevés du pétrole. “Notre prudence est renforcée par l’impossibilité politique que devrait avoir le management de GDF Suez de faire passer les augmentations tarifaires nécessaires pour absorber les hausses des coûts d’approvisionnement”, a renchéri le CM-CIC. Le nouvel ensemble disputait à l’électricien EDF la deuxième place des entreprises françaises en terme de valeur boursière, derrière le pétrolier Total. GDF Suez pesait 94,7 milliards d’euros mardi matin en Bourse, contre 93,7 pour EDF.
Suez Environnement (SE), à l’inverse, a été introduit en Bourse à un prix de 14 euros situé dans le bas de la fourchette évoqué par le DG du groupe, et très inférieur aux estimations de la plupart des analystes, ce qui explique sa hausse spectaculaire. Lehman Brothers a fixé un objectif de cours de 27 euros pour l’ancienne branche eau et déchets de Suez, Oddo Securities vise un cours de 21 euros, Natixis de 20 euros, Exane BNP Paribas de 21,8 euros, le CM-CIC de 21,2 euros et CA Cheuvreux de 21 euros. “Je ne suis pas surpris de voir le titre grimper. Suez Environnement n’a rien à envier à Veolia, qui est beaucoup plus endetté et a quelques problèmes de communication financière”, mis en lumière par ses avertissements sur résultats, a commenté Yves Marçais, vendeur d’actions chez Global Equities. Pour Jean-Philippe Muge, de SwissLife Gestion Privée, le marché apprécie également la “gestion très défensive” de SE, qui privilégie les acquisitions ciblées et “ne prévoit pas une forte augmentation de ses investissements dans les prochaines années”. Les analystes du CM-CIC ont salué de leur côté un “dossier offrant de très belles perspectives, avec la très forte croissance attendue des métiers de l’environnement, et un appétit spéculatif indéniable, indépendamment du pacte d’actionnaires censé protéger le groupe”. Albert Frère, patron du Groupe Bruxelles Lambert et deuxième actionnaire de GDF Suez, a d’ores et déjà indiqué qu’il envisageait de monter au capital de Suez Environnement. GDF SUEZ |
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