La France n°1 européen pour les coûts d’implantation des entreprises

 
 
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à Bruxelles (Photo : John Thys)

[22/07/2008 11:07:35] PARIS (AFP) La France est le pays européen le plus attractif en termes de coûts d’implantation des entreprises, d’après une étude du cabinet de conseil KPMG présentée mardi lors d’une conférence de presse en présence de la ministre de l’Economie, Christine Lagarde.

“La France est le premier pays européen” en termes de coûts d’implantation et le quatrième pays au rang mondial, derrière le Canada, les Etats-Unis et l’Australie, “malgré le taux de change” élevé de l’euro, a énoncé Jean-Luc Decornoy, président du directoire de KPMG France.

L’étude, qui porte sur la période 2006-2008, a été réalisée par la filiale canadienne du cabinet de conseil sur 131 villes, dont 51 au Canada, 59 aux Etats-Unis, et une dizaine en Europe.

C’est aux Etats-Unis que l’attractivité a le plus progressé, a expliqué M. Decornoy, mais la France est le pays européen “qui a le mieux résisté” face aux Etats-Unis, faisant mieux que l’Allemagne ou le Royaume-Uni. “Sa compétitivité n’a reculé que de 8% alors que le taux de change a augmenté de 24%”, a noté M. Decornoy.

La France se classe au quatrième rang mondial et au premier rang européen pour la la production industrielle, la fabrication de logiciels et l’activité des services aux entreprises, note KPMG.

Elle figure au premier rang européen et au deuxième ou troisième rang mondial, selon les critères, dans le domaine de la recherche et du développement, affirme également l’étude.

Si l’on exclut les prélèvements sociaux, la France est également numéro un en Europe pour la compétitivité des salaires parmi les pays du G7 (France, Etats-Unis, Royaume-Uni, Italie, Japon, Allemagne, Canada) ainsi que les Pays-Bas et l’Australie, fait aussi valoir l’étude.

Parmi les points forts de la France, KPMG cite les allègements fiscaux en faveur des entreprises de recherche et développement, des secteurs des transports et de l’électricité performants, le foncier ou l’investissement industriel.

A l’inverse, la location de bureaux, les télécommunications, les impôts fonciers font partie des points noirs de l’Hexagone en termes d’attractivité, d’après l’étude.

Autre faiblesse: l’éducation, critère pour lequel la France n’apparaît qu’au septième rang sur neuf pays, un classement “en recul”, a noté M. Decornoy.

Pour renforcer l’attractivité de la France, la ministre de l’Economie Christine Lagarde, qui assistait à la présentation, a souligné que le gouvernement allait veiller à “ne pas augmenter la charge (fiscale) qui pèse sur les entreprises”.

Une “modification de la taxe professionnelle” est notamment à l’étude, a rappelé la ministre. Elle fera l’objet d’un arbitrage de Matignon et de l’Elysée d’ici la fin du mois, précise-t-on dans l’entourage de Mme Lagarde.

 22/07/2008 11:07:35 – Â© 2008 AFP