Le Fonds africain de
développement (FAD), le guichet concessionnel du Groupe de la Banque
africaine de développement (Bad), et le gouvernement du Burkina Faso ont
signé jeudi des accords de prêt et de don d’un montant total de 73,5
millions de dollars (30,6 milliards de FCFA) pour financer le quatrième
programme d’appui à la stratégie de la réduction de la pauvreté au Burkina
Faso (PASRP IV), souligne un communiqué de presse de la Banque.
L’accord de prêt porte sur 32,7 millions de dollars
(13,6 milliards de FCFA) alors que le montant du don s’élève à 40,8
millions de dollars (17 milliards de FCFA) ; ces accords ont été signés
par la vice-présidente de la BAD chargée des opérations sectorielles, Mme
Zeinab El-Bakri, et le ministre de l’Economie et de Finances du Burkina
Faso, Jean-Baptiste Compaoré, en présence de son homologue du ministère du
Transport, Gilbert Ouedraogo, ainsi que de l’administrateur de la Bad pour
le Burkina Faso, Frédéric Korsaga.
Dans son intervention lors de la cérémonie de
signature, Mme El-Bakri a déclaré que des trois programmes précédents de
la banque d’appui au Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté ont été
exécutés de manière satisfaisante dans l’ensemble et ont contribué au
maintien d’une croissance de l’ordre de 6% l’an depuis 2001, à la
réduction de l’incidence de la pauvreté de 46,4% en 2003 à 42,6% en 2007,
accompagné d’une forte amélioration des taux de scolarisation, d’accès à
l’eau potable et aux services de santé.
Au cours de la même période, le portefeuille de la
banque dans le pays s’est amélioré. Les décaissements se sont élevés à
plus de 70% des engagements nets d’annulations estimés à 433 milliards de
FCFA.
Pour sa part, le ministre de l’Economie et des
Finances burkinabé s’est félicité de l’appui de la banque à son pays,
ajoutant que le programme vient conforter les effort entrepris par le
gouvernement pour l’amélioration de la compétitivité et le développement
du secteur privé nonobstant un contexte international défavorable, avec
des chocs exogènes importants, notamment la persistance de la flambée des
prix des hydrocarbures et des produits céréaliers.
Globalement, le programme vise le retour à une
croissance d’au moins 6% par an, une maîtrise de l’inflation en dessous de
3%. Il vise également à porter le niveau des recettes fiscales à au moins
13,5% du PIB, à améliorer l’indice de perception de la corruption et à
accélérer le processus de décentralisation, de déconcentration et de
modernisation de l’administration dans la perspective de contribuer à
l’amélioration des indicateurs sociaux.
La contribution du FAD représente 14,7% du besoin de
financement global. La contribution des autres partenaires s’élève à 260,8
millions d’UC (183,3 milliards de FCFA). Le besoin résiduel de financement
(36 millions d’UC, soit 25,3 milliards de FCFA) pourra être comblé par les
partenaires bilatéraux (France, Allemagne, Pays-Bas, Suisse et Suède) qui
prévoient de formuler de nouveaux programmes en 2008 et 2009.
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