[24/07/2008 06:50:39] WASHINGTON (AFP) L’Arctique renfermerait des réserves inexplorées de quelque 90 milliards de barils de pétrole et encore davantage de gaz, selon les nouvelles estimations de l’agence gouvernementale américaine de recherche géologique, USGS, publiées mercredi. Cette région délimitée par le cercle du Pôle nord et qui concerne une demi-douzaine de pays, comme la Russie, les Etats-Unis, le Canada et la Scandinavie, recèle 90 milliards de barils de pétrole, 1.670 billions de pieds cubiques de gaz naturel (un pied cubique équivaut à 0,028 m3) et 44 millions de barils de gaz naturel liquéfié. L’exploitation de ces énergies devrait se faire pour 84% offshore. Ces nouvelles ressources –dites “non-découvertes mais techniquement exploitables”, c’est-à-dire non-prouvées par opposition aux réserves qui sont prouvées–, ne sont pas comptabilisées dans le volume des réserves mondiales d’hydrocarbures. Leur estimation conserve un certain degré d’incertitude, a noté Donald Gautier, géologue pour l’US Geological Survey (USGS). Les richesses énergétiques de l’Arctique représentent ainsi 13% du pétrole non-découvert, 30% du gaz naturel non-découvert et 20% du gaz naturel liquide non-découvert. Les 90 milliards de barils de pétrole de l’Arctique sont concentrés pour 30 milliards dans la province de l’Alaska, tandis que le reste est réparti notamment dans les bassins de Barents (Russie), l’ouest du Groenland et l’est du Canada. “La plate-forme de l’Alaska est de toute évidence l’endroit où il faut chercher du pétrole dans l’Arctique aujourd’hui”, a affirmé M. Gautier alors que les Etats-Unis viennent d’autoriser à nouveau les forages en mer et ont renforcé leur exploration en Alaska. Déjà quelque 40 milliards de barils de pétrole et 1.100 billions de pieds cubiques de gaz ont été explorés dans la région arctique. A titre de comparaison, les réserves américaines de pétrole se montent à 22 milliards de barils tandis que la production américaine annuelle est de 1,6 milliard. Au niveau mondial, les réserves “prouvées” de pétrole n’ont jamais été aussi hautes à 1.238 milliards de barils, alors que la production est stable et que la consommation mondiale (environ 30 mds barils/an) augmente chaque année. Le gaz naturel que renfermerait l’Arctique, soit 1.670 billions de pieds cubiques, représente un volume proportionnellement encore plus important, soit près d’un tiers du volume de gaz mondial “non-découvert”. Dans l’Arctique, c’est le bassin de l’ouest de la Sibérie et les bassins de Barents en Russie qui contiennent le plus de gaz. |
||
|