[28/07/2008 15:37:11] NEW YORK (AFP)
Les cours du pétrole ont rebondi lundi à l’ouverture à New York, suite à une attaque contre au moins un oléoduc exploité par le groupe pétrolier néerlandais Shell au Nigeria, qui ravive les craintes sur les approvisionnements en or noir. Vers 13H05 GMT, le baril de “light sweet crude” pour livraison en septembre valait 124,60 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), en hausse de 1,34 dollar par rapport à son cours de clôture vendredi. “Les prix sont soutenus par des attaques contre les installations pétrolières au Nigeria”, expliquait Phil Flynn, analyste au cabinet Alaron Trading. Le Mouvement d’émancipation du Delta du Niger (MEND) a annoncé le sabotage de deux oléoducs appartenant au groupe Shell dans l’Etat de Rivers, au sud du Nigeria. Un porte-parole de Shell, Tony Okonedo, a confirmé une attaque mais a dit ne pas être en mesure de valider la seconde. “Nous sommes en train d’évaluer les dégâts”, a-t-il par la suite précisé. Ces sabotages font craindre des interruptions de la production de brut. Or le pétrole nigérian est très apprécié des raffineurs parce qu’il est léger en soufre et peu coûteux à raffiner. “Beaucoup de raffineurs ont besoin de brut léger car ils ne peuvent pas raffiner du pétrole lourd”, fait observer M. Flynn. Le Nigeria, deuxième pays producteur de brut en Afrique derrière l’Angola, a perdu un quart de sa production de pétrole depuis janvier 2006 en raison de violences et de sabotages. Cette remontée des prix risque cependant d’être passagère, pronostiquent les analystes, du fait de la baisse de la consommation énergétique dans les pays industrialisés, qui est alimentée par le ralentissement économique mondial et des niveaux très élevés du prix du carburant à la pompe. Alors qu’ils étaient montés jusqu’à 147,27 dollars à New York le 11 juillet, les cours du baril d’or noir ont perdu près de 25 dollars la semaine dernière, tombant à leur plus bas depuis plus d’un mois et demi. |
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