Les banques tunisiennes sont-elles
vraiment réfractaires à cette nouvelle culture où les SSII apportent une
logique différente des entreprises Brick&Mortar ?
Bien sûr, pour beaucoup cette
nouvelle culture n’est pas si nouvelle que l’on pourrait penser. Tout le
monde connaît désormais ce que veut dire une SSII, c’est-à-dire une société
de services et d’ingénierie informatique (ou Click&Mortar* pour les
intimes).
Alors pourquoi les banques
tunisiennes ne veulent-elles pas comprendre que près de 90% des
investissements de ce genre d’entreprise vont exclusivement vers les
salaires des petits génies qui tapotent sur les claviers ?
Il y a les locaux, évidemment ! Et
ceux-ci sont même très cossus dans certaines de ces SSII. Il y a les
ordinateurs, il y a aussi les éléments de la logistique… mais investir dans
tout cela est presque ‘’définitif’’. Par contre, c’est chaque mois qu’il
faut débourser des sommes conséquentes selon le nombre des ingénieurs et
programmeurs (payés en gros entre 1000 et 1500 dinars) employés par
l’entreprise en question.
Cela veut dire que, pour faire
tourner la boutique, les SSII en devenir ou en essor ont un besoin vital
d’aide en ce qui concerne le fonds de roulement en attendant que leurs
projets aboutissent après deux ou trois années.
Le problème, c’est que les banques ne
comprennent pas (ou n’aiment pas) cette idée et donc rechignent à financer.
C’est ‘’culturel’’ et c’est donc compliqué ! Mais c’est par là qu’il faut
commencer si l’on souhaite donner un nouvel élan aux SSII tunisiennes
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Désigne le principe de la deuxième génération de la nouvelle économie, qui
aux technologies numériques veut associer quelques éléments de l’économie
classique (entrepôts, stocks etc?).
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