[30/07/2008 10:33:29] FRANCFORT (AFP) Le groupe familial allemand Schaeffler Gruppe a lancé officiellement son offre de rachat sur son compatriote l’équipementier Continental, qui l’a déjà rejetée, a-t-il annoncé mercredi. L’autorité allemande des marchés financiers, le Bafin, a approuvé le dossier constitué par Schaeffler qui prévoit de proposer à tous les actionnaires de Continental 70,12 euros par action en liquide, selon un communiqué. L’offre commence mercredi et se termine le 27 août à minuit, détaille Schaeffler. Le prix proposé correspond à la moyenne des trois derniers mois à la Bourse de Francfort, rappelle Schaeffler, Continental ayant perdu près de la moitié de sa valeur boursière en un an, plombé par le rachat de son concurrent VDO et la morosité de la conjoncture automobile. Vers 09H30 GMT, le titre faisait moins bien que le reste du marché, en légère baisse de 0,19% à 72,09 euros, sur un indice Dax en progression de 0,49%. La semaine dernière, le conseil de surveillance de Continental avait rejeté l’offre du spécialiste bavarois des roulements à bille, jugeant le prix proposé sous-évalué. Celle-ci est donc devenue hostile et même si les deux parties affirment vouloir trouver un accord, Schaeffler a choisi de lancer son offre.
“Nous voulons toujours parvenir rapidement à un accord avec le management de Continental qui soit dans l’intérêt de tous”, a redit Jürgen Geissinger, directeur du groupe familial, cité dans le communiqué. “En dépit du rejet pour l’instant de notre offre, nous voyons de grandes chances (de parvenir à un accord, ndlr) parce que nous sommes prêts comme auparavant à poursuivre la stratégie de Continental avec son management”, a-t-il ajouté. Par ailleurs, Schaeffler a une nouvelle fois profité de cette annonce pour marteler son message: il vise une “participation stratégique” de plus de 30%, il ne veut pas démanteler Continental ni vendre la division pneus — deux craintes formulées à plusieurs reprises et par la direction de l’équipementier de Hanovre (nord) et par les syndicats. Jusque là, le groupe familial a annoncé détenir 3,07% des actions de Continental. Mais il s’est assuré d’environ 36% du capital au total, via des options sur actions et des transactions de type “swap”. Celles-ci font parallèlement l’objet d’une enquête du Bafin, suite à une demande de Continental qui tente par tous les moyens de s’opposer au rachat. “Nous prenons connaissance de l’offre. Elle ne nous a absolument pas surpris. Il s’agit de positions connues”, a réagi une porte-parole de Continental, interrogée par l’AFP. “Nous allons prendre position sur l’offre dans les délais prévus par la loi”, soit une dizaine de jours, a-t-elle ajouté. |
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