Interrogées à la faveur d’une enquête
sur les femmes chefs d’entreprise dans cinq pays arabes, 197 patronnes
tunisiennes du Grand Tunis et des villes de l’intérieur ont affirmé qu’elles
étaient optimistes face à la croissance et au développement de leurs
entreprises pour les deux prochaines années (enfin… 60% d’entre elles !).
Certes, plus de 73% des femmes
interrogées ont lancé leurs projets elles-mêmes et plus de 55% sont les
seules propriétaires de leurs entreprises.
Mais 92,1% des femmes chefs
d’entreprise interrogées ne participent pas actuellement au FAMEX et 55%
d’entre elles déclarent rencontrer des obstacles de financement surtout liés
aux taux d’intérêt prohibitifs.
Il y a pire : 82% des femmes
interrogées n’ont pas de site web et près de 40% d’entre elles ont même
indiqué qu’elles n’avaient jamais utilisé Internet. Seules 51% des femmes
interrogées ont indiqué recourir au courrier électronique et tout autre
moyen de communication via Internet. Seulement 34% utilisent ce réseau pour
échanger des documents avec des clients, des fournisseurs et autres
personnes, et uniquement 28% cherchent sur Internet de nouvelles
opportunités d’affaires.
De fait, on se demande si elles ont
été un peu oubliées dans les programmes d’adaptation à l’Internet ou si ce
sont tout simplement elles qui n’ont pas eu le bon sens et la bonne volonté
d’apprendre à utiliser un outil aussi universel et omniprésent que
l’Internet.
Dans un cas comme dans l’autre, cette
enquête devrait être une sonnette d’alarme pour les structures responsables
de l’encadrement des femmes chefs d’entreprise pour s’attaquer bien plus
fort à cette nouvelle forme d’ignorance que ce qu’elles font actuellement !
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