[31/07/2008 10:15:02] BERLIN (AFP) Le marché du travail allemand reste vigoureux mais son dynamisme commence à s’émousser, selon des chiffres publiés jeudi qui font état d’une légère hausse du taux de chômage brut au mois de juillet. Celui-ci est remonté à 7,7%, contre 7,5% en juin, a annoncé l’Agence pour l’emploi. C’est largement le fait de facteurs saisonniers, comme l’inscription au chômage de bacheliers ou jeunes diplômés, qui devraient faire leur entrée sur le marché du travail à l’automne. Comme tous les mois, la différence est encore très marquée entre l’ouest du pays, avec un taux de chômage à 6,4%, et l’ex-RDA, où il atteint encore 12,8%. En Bavière, région prospère du sud du pays, le plein emploi est quasiment atteint, avec un taux de chômage à 3,8%. En données corrigées des variations saisonnières, le nombre de chômeurs a en revanche décru plus que prévu, de 20.000, contre 15.000 attendus par les analystes interrogés par l’agence Dow Jones Newswires. Un reflux qui fait dire au président de l’Agence, Frank-Jürgen Weise, que “le chômage baisse et l’emploi continue à progresser”. “La tendance sur le marché du travail est toujours fondamentalement positive, mais l’évolution moins dynamique que l’an dernier”, reconnait M. Weise. En moyenne, ces trois dernières années, le nombre de chômeurs en données CVS a baissé de 45.000 par mois, relève Timo Klein, économiste de Global Insight, qui parle d”un “rythme plus mesuré” du déclin du chômage en juillet que les mois précédents. L’Agence prévient depuis quelque temps déjà que la baisse du chômage à marche forcée –il est passé de près de 12% en 2005 à moins de 8% cette année– ne pourra pas se poursuivre à ce rythme dans les mois à venir. L’Allemagne, forte de deux années de croissance solide, a été pour l’instant plutôt épargnée par les soubresauts de la conjoncture mondiale. Les carnets de commande des entreprises industrielles sont toujours bien remplis, comme en ont témoigné les résultats financiers publiés ces derniers jours, par exemple par Siemens, et les perspectives d’embauche sont solides. Pourtant le pays commence à être rattrapé par la crise, et les indicateurs de confiance ont plongé récemment. Les chiffres du chômage sont “un indicateur décalé”, qui réagissent avec quelques mois de retard à ces évolutions, explique Alexander Koch, d’Unicredit, et c’est dans les mois à venir que “la tendance des créations d’emploi devrait ralentir”. |
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