Vo-IP ‘’particuliers’’ ? : Une question qu’il faut se poser !


Par Maryam OMAR

Faut-il permettre aux particuliers de
pratiquer la Vo-IP (téléphonie par Internet) ? Une question difficile mais
qu’il faut néanmoins se poser et, avec elle, nous interroger sur ce que nous
entendons réellement par la formule ‘’Société de l’information et du
savoir’’ et l’ambition de ‘’Configurer la Tunisie comme un Centre régional
d’affaires et de services’’ !

 

La Vo-IP va comme un gant aux centres
d’appels, l’un des grands créneaux de services de notre pays. La décision de
légaliser la Vo-IP va dans ce sens aussi bien qu’au bénéfice des entreprises
exportatrices. Et l’intention est limpide : attirer les investisseurs.

 

Mais pour d’autres entreprises, tout
aussi impliquées dans le secteur des services, les choses ne sont pas
claires pour le moins. Non seulement celles qui opèrent dans les TIC
(opérateurs des télécoms, SSII, intégrateurs…), les grandes entreprises
nationales (STEG, SONEDE, ONAS, Poste, CNAM, banques…) ou les organisations
internationales représentées en Tunisie (OMS, BAD, ONU…) devraient
certainement profiter de la manne, au moins pour éviter le phénomène de
distorsion de la concurrence. En effet, cette décision ne devrait pas
favoriser certains au détriment des autres, c’est de la simple équité dans
la compétitivité.

 

Pour les particuliers, c’est à peu de
choses près, la même logique… Nos concitoyens devraient peut-être profiter
de ce qui se pratique partout dans le monde développé mais, de toute
évidence, nous ne sommes pas du tout contre une organisation réfléchie et
rigoureuse de cette pratique.

 

D’ailleurs, il ne faut pas oublier
que beaucoup de nos concitoyens utilisent déjà les services de Vo-IP via les
logiciels de type Skype ou MSN Messenger de manière informelle.

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