Tunisair : Entre compétitivité et rentabilité économique

Au terme de l’exercice 2007, le résultat net s’est élevé à 32,508 MDT
contre 43,098 MDT en 2006 après retraitement en application de la nouvelle
méthode comptable adoptée. Son résultat d’exploitation est passé de 23,6 MDT
en 2006 à 35,156 MDT en 2007. Une
évolution due au développement du chiffre d’affaires de 11,2 MDT, passant de
949,5 MDT en 2006 à 960,7 MDT en 2007. Ajoutons à cela le maintien du niveau
des charges d’exploitation.

 

Au niveau du trafic, le nombre de passagers transportés
a baissé de 4,7% par rapport à 2006, s’établissant à 3,6 millions. M. Nabil
Chettaoui, PDG de Tunisair, a expliqué cette baisse par la régression du
trafic charter de 13,2% accompagnée d’une augmentation du trafic régulier de
3,1%. «Ceci s’inscrit dans le cadre de la politique décidée, depuis 2006,
pour faire de Tunisair une entreprise commerciale. Il a été, ainsi, convenu
de fermer toutes les lignes déficitaires (principalement de l’Europe
centrale et des pays scandinaves) et d’axer sur les lignes qui sont les plus
actives», a-t-il affirmé. En outre, la part de marché a baissé pour se
situer à 35,2% contre 38% en 2006.

 

Au cours de l’exercice 2007, le coefficient de
remplissage s’est établi à 64%, en augmentation de 1,3 point par rapport à
l’exercice précédent. L’objectif est d’atteindre 75%, soit une progression
de 3 points chaque année : 67% en 2008, 70% en 2009.

 

Au niveau des filiales, Sevenair et Mauritania Airways
ont affiché des résultats déficitaires. Pour la première, le déficit est
expliqué par l’environnement fermé dans lequel évolue la compagnie
tunisienne, souligne le management de l’entreprise. Un renouvellement des
flottes est, d’ailleurs, envisagé, avec notamment une augmentation du
capital de Sevenair de 7 MDT .

 

Quant à Mauritania Airways, le management indique que
son déficit est dû au fait que la compagnie vient juste de boucler son
premier exercice, et que ce déficit a été accentué par l’augmentation du prix du
pétrole, et pour faire face au risque d’un deuxième exercice déficitaire, un
plan d’action a été prévu par la direction du groupe.

 

Face à l’augmentation du prix du pétrole, le PDG de
Tunisair a indiqué que plusieurs actions ont été engagées pour atténuer
l’impact de cette augmentation, dont notamment la mise en place d’un plan

d’économie de consommation pour toutes les compagnies et tous les
services. L’objectif étant d’atteindre 7% d’économie par rapport à 2006
(année référence) alors qu’elle est de seulement 3% actuellement.

 

Malgré la protestation de certains actionnaires, en
particulier les petits porteurs, le dividende a été fixé à 50 millimes par
action.

 


M.O.