Si la presse locale hésite à parler de nos vins –comme s’il ne
s’agissait pas d’une économique comme les autres, alors la presse
française s’en charge. Et de la plus belle manière.
En effet, un confrère vient de publier un article sur le vins tunisiens
qui, semble-t-il, ont la faveur des œnologues de l’Hexagone. Ainsi,
‘’province de viticulture sous l’empire romain, la Tunisie redécouvre
depuis quelques années son potentiel viticole’’, écrit un portail
spécialisé,
www.vitisphere.com. Visiblement informé de ce que nous produisons,
le site ajoute que ‘’le vignoble tunisien représente 18.000 hectares et
produit annuellement entre 300 et 400.000 hectolitres de vin, en
croissance de 40% depuis 2002 avec un pic de 600.000 hectolitres en
2007, dont 140.000 hl ont déjà été exportés’’.
Mais si le journal en parle, il y a une raison. C’est que dernièrement
il a été organisé un programme oenotouristique de visites des caves, des
plus anciennes aux plus modernes de Tunisie ; un programme qui a été
proposé par les organisateurs du Rallye des Caves de Tunisie, à savoir
Mounir Daoudi et Real Tours. En fait, ce rallye, à travers le Cap Bon,
constitue un programme sur-mesure à l’attention ‘’des groupes de 25 à
100 personnes à travers les vignobles et les chais du Cap Bon
tunisien’’, avec tout de même un slogan aussi éloquent qu’élogieux :
“pour découvrir le Cap Bon, il y a la Nasa ou le Rallye des Caves de
Tunisie”. Une initiative on ne peut plus originale aux retombées
économiques qui peuvent qu’être positives aussi bien sur le secteur mais
également sur le tourisme tunisien.
C’est dire que pour connaître la qualité voire la valeur de nos vins, il
est bon de regarder de l’autre côté de la Méditerranée. Mais vraiment,
parce que selon notre confrère, les Français qui ne veulent ou ne
peuvent venir en Tunisie, ‘’le principal opérateur du pays, en
l’occurrence l’Union Centrale des Coopératives Viticoles (UCCV), qui
produit 67% du vin de cuve tunisien et assure 80% des ventes du secteur,
a enrichi sa gamme commercialisée en France par le groupe Laplace’’.
Mais encore : ‘’plus connue sous le nom commercial des Vignerons de
Carthage, l’UCCV propose en effet cette année une nouvelle collection,
au sein de laquelle on notera la présence d’un vin blanc à base de
chardonnay issu du terroir de Mornag et d’un rosé de grenache, cinsault
et syrah, issu de l’appellation AOC Coteaux de Tebourba 1er
Cru’’.
En tout cas, voilà une agressivité commerciale qui risque de faire des
émules dans la profession, au grand bonheur de l’économie tunisienne.
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