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[04/08/2008 06:35:35] NEW YORK (AFP)
La Bourse de New York, secouée par des signaux contradictoires sur l’état de l’économie, attendra sans illusion la réunion de la banque centrale américaine, qui, coincée entre croissance décevante et forte inflation, devrait annoncer un statu quo monétaire. Sur la semaine écoulée, l’indice vedette Dow Jones a perdu 0,39%, à 11.326,32 points. Le Nasdaq, à forte composante technologique, a grignoté 0,02%, à 2.310,96 points, et le S&P 500 0,20% à 1.260,31 points. Le marché obligataire a baissé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans, qui évolue en sens contraire du prix des obligations, est descendu à 3,948%, contre 4,111% vendredi dernier, et celui à 30 ans à 4,569%, contre 4,696% une semaine plus tôt. Sous cette stabilité globale des indices s’est cachée une semaine qui “a été très volatile”, relève Gina Martin, de Wachovia Capital Markets. Wall Street a ainsi alterné des mouvements très marqués, au fil des bonnes ou mauvaises nouvelles en provenance de l’économie américaine: faillites bancaires, croissance décevante au deuxième trimestre, destructions d’emplois moins fortes qu’attendu… Ce à quoi se sont rajoutés les mouvements des prix du pétrole, qui est remonté au dessus des 125 dollars le baril grâce à un brusque rebond mercredi, sous l’effet d’une chute des stocks d’essence aux Etats-Unis, premier consommateur mondial d’énergie. Le Dow Jones a ainsi bondi de 1,63% mercredi et chuté de 1,78% le lendemain. Les résultats trimestriels des sociétés américaines ont continué à pleuvoir, soufflant le chaud et le froid sur le marché. “On approche de la fin de la saison des résultats, et on devrait désormais observer moins de volatilité”, estime Marc Pado, de Cantor Fitzgerald. D’autant que, “si on retire le secteur financier de l’équation, les résultats des entreprises ont globalement affiché des croissances relativement solides”, poursuit l’analyste. Parmi les principales publications attendues la semaine prochaine, le marché guettera particulièrement les deux géants du refinancement hypothécaire Fannie Mae, lundi, et Freddie Mac, mercredi. Les deux groupes, piliers du marché immobilier américain, ont fait l’objet début juillet d’une vague de défiance boursière qui a poussé le gouvernement à leur porter secours. Dans un contexte où l’incertitude persiste sur l’état réel de l’économie américaine, la semaine sera dominée par la réunion de la banque centrale (Fed) qui doit réexaminer mardi le niveau de son taux directeur. Les analystes ont toutefois déjà relativisé le poids de cette réunion, tant l’issue semble connue d’avance: la Réserve fédérale devrait maintenir son taux directeur à 2% pour la deuxième fois consécutive. “Cela ne va pas être une grande histoire”, résume Mme Martin. “Le communiqué qui accompagnera la décision aura de l’importance, mais avec tous les discours de membres de la Fed prononcés ces dernières semaines, on connaît sa position”, ajoute-t-elle. “La Fed n’a pas la capacité de lutter contre l’inflation sans entraîner l’économie dans la récession. Elle ne peut pas se permettre de le faire, surtout pendant une année électorale”, renchérit M. Pado. Les marchés auront aussi les yeux tournés vers les indices concernant la consommation, à savoir lundi les revenus et dépenses des ménages et mercredi les crédits à la consommation de juin. Les chiffres des promesses de ventes dans l’immobilier ancien, attendus en baisse jeudi, devraient aussi retenir l’attention. L’indice ISM des services, publié mardi, risque de révéler une nouvelle contraction de l’activité en juin mais les marchés espèrent une bonne nouvelle vendredi du côté de la productivité, qui devrait ressortir en nette hausse pour le deuxième trimestre. |
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